L’exercice de relogement à l’Immigration Square et à la rue Decaen durera deux semaines. Il s’agit d’une mesure temporaire.
L’objectif de cet exercice de relogement : rendre plus fluide la circulation routière et piétonnière, assure Anwar Husnoo, ministre des Collectivités locales. « Il libérera les artères principales de Port-Louis, rassurera les commerçants et les opérateurs du marché central et permettra aux marchands ambulants de travailler tranquillement », précise-t-il.
Avec le projet visant à transformer Port-Louis en smart city, les gares abriteront des espaces commerciaux et des emplacements pour les marchands ambulants. « Les constructeurs ont prévu environ 1 000 étals pour les marchands ambulants dans chaque gare. La priorité dans les nouvelles gares Victoria et Immigration sera accordée aux marchands qui iront travailler à la rue Decaen et à l’Immigration Square », ajoute le ministre.
Selon le lord-maire, Oumar Khooleegan, 1 083 personnes ont reçu une communication pour cet exercice de relogement. « La mairie a enregistré 602 marchands ambulants sur 939. Après le 15 mars, les autorités, dont la mairie et la police, seront intransigeantes vis-à-vis des marchands ambulants dans la capitale », poursuit-il.
Les marchands ambulants ont prévu, pour leur part, de manifester ce mercredi 24 février dans les rues de la capitale.
Les commerçants brandissent l’arme légale
Le Front commun des commerçants de l’île Maurice aura recours à des actions légales contre la mairie de Port-Louis et le ministère des Administrations régionales. Il évoquera le non-respect de l’ordre de la cour, car les marchands ambulants campent toujours devant leurs commerces. « Manifestation des marchands ambulants ou pas, nous sommes dans notre droit », explique Raj Appadu, président du Front commun des commerçants. Il demande au ministre des Administrations régionales, Anwar Husnoo, et au lord-maire de Port-Louis, Oumar Khooleegan, de ne pas céder aux lobbies des marchands ambulants. Il souligne que les commerçants ont des frais à encourir : loyers pour leurs emplacements, factures d’électricité et d’eau et salaires de leurs employés, entre autres. Il rappelle que, dans un esprit de compromis avec la mairie, les commerçants ont payé leur ‘Trade Fee’, contre la promesse que d’ici fin février, le problème des marchands ambulants serait résolu. Il fait ressortir que les marchands ambulants sont toujours devant leurs commerces. Raj Appadu rappelle que les commerçants, les maraîchers et les chauffeurs de taxi ont eu gain de cause en Cour suprême dans leur procès contre les marchands ambulants. « Je ne comprends pas l’incapacité de la police et de la mairie à faire respecter l’ordre de la Cour suprême », dit-il. « Nous comprenons que les marchands ambulants ont besoin d’un endroit pour travailler », avance Raj Appadu. Il demande qu’ils soient installés, dans les plus brefs délais, dans les lieux identifiés à cet effet.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !