Il opérait de la prison : un escroc condamné à cinq ans de prison

Il continue à récidiver malgré ses nombreuses condamnations. Mohamad Yousuf Heerah se faisait passer pour un agent  impliqué dans la vente de véhicules saisis. Le comble, c’est qu’il opérait de la prison de Beau-Bassin où il était détenu alors qu’il est supposé sous surveillance. Mohamad Yousuf Heerah a été condamné à cinq ans de prison pour escroquerie en cour intermédiaire.

Mohamad Yousuf Heerah, 33 ans, était poursuivi devant la cour intermédiaire pour escroquerie et tentative d’escroquerie. Il est accusé d’avoir escroqué Rs 504, 700 à un habitant de Grand-Baie. L’accusé a ensuite tenté d’escroquer Rs 225 000 à un habitant de Grand-Port. Toutefois son plan n’a pas abouti.

Mohamad Yousuf Heerah a été condamné à cinq ans de prison sous l’accusation d’escroquerie et a écopé de trois ans de prison pour tentative d’escroquerie. Il avait plaidé coupable. La sentence a été prononcée par la magistrate Nadjiyya Dauhoo. L’accusé purgera les peines concurremment.

Mohamad Yousuf Heerah cumule les délits d’escroquerie depuis plus de dix ans. Le comble, dans ce cas présent, est que l’escroc opérait depuis la prison de Beau-Bassin où il était en détention. Son mode d’opératoire était des plus simples. Il consultait des annonces dans les journaux. Il utilisait ensuite un téléphone portable pour appeler ceux qu’il a ciblés. Il se faisait passer pour un agent d’une compagnie de ‘leasing’ et amadouait les victimes pour qu’elles achètent des voitures saisies par la banque.

C’est en novembre 2010 qu’il a réussi à attirer dans ses filets un habitant de Grand-Baie. Il lui a  ensuite escroqué Rs 504, 700. Et le 9 janvier 2012, il a récidivé. Il s’est entretenu avec un individu résidant à Grand-Port et lui a proposé d’acheter une voiture pour Rs 225 000. L’accusé a demandé à l’individu d’effectuer un paiement de Rs 70 000 à son collègue. C’est ainsi que le déclarant a flairé une affaire louche et a informé la police.  

« C’est vraiment scandaleux que vous ayez commis ces délits alors que vous étiez en prison », a lancé la magistrate Nadjiyya Dauhoo à l’accusé lors de l’énoncé de la sentence. D’autant plus que ce dernier détient une longue liste d’antécédents pour des délits similaires.

Selon la magistrate, les preuves indiquent que l’accusé a planifié d’escroquer les gens de la prison, et en utilisant un téléphone portable de la prison. Ce qui démontre qu’il a mis à exécution son plan alors qu’il était sous la supervision de l’autorité pénitentiaire. Elle a fait ressortir la gravité du délit de par l’esprit manipulateur de l’accusé pour escroquer les victimes. La façon dont il a planifié la prise de contact avec des personnes au téléphone, tout en étant en prison, interpelle, indique la magistrate. Il y a aussi la manière de montrer aux victimes les voitures situées dans une cour à Pailles, et la manière employée pour récupérer l’argent des victimes. Tout cela démontrent l’esprit manipulateur de l’accusé.

Les antécédents de ce dernier indiquent qu’il n’a pas changé et que les condamnations dont il a écopées ne sont d’aucun effet, indique la magistrate : « There is a need to protect the innocent citizens and their hard earnings… »