Faits Divers

Il meurt après 21 jours dans le coma Fazila :« Il faut punir les meurtriers de mon fils»


Fardeen Coowar, 34 ans, a succombé à ses blessures après 21 jours dans le coma. L’habitant de Vallée-Pitot a été lynché par la foule, le 10 juillet, à Vacoas, vers 17 heures. Il serait impliqué dans un vol à la tire, avec Moomtaz Ali Alladeen, 40 ans, de Plaine-Verte.

Fazila, 62 ans, est effondrée. Son fils Fardeen, qui est resté 21 jours dans le coma après avoir été lynché par des badauds, est décédé le 31 juillet. La sexagénaire, qui purge une peine de cinq ans de prison dans une affaire de drogue, avait obtenu une dispense exceptionnelle de 21 jours pour être au chevet de son fils. Elle a été reconduite en cellule le vendredi 5 août. Fazila souhaite à présent que les meurtriers de son fils soient punis.

« Il était mon dernier espoir de reconstruire notre famille. On l’a traité comme un vulgaire criminel. Qu’en est-il de ceux qui lui ont pris la vie ? » Fardeen, un habitant de Vallée-Pitot, s’est fait lyncher par des badauds, le 10 juillet. Le jeune homme est soupçonné d’être impliqué dans un vol à la tire.

Publicité

Lynchés par la foule

« Fardeen n’était pas un voleur. Il fait des courses sur sa motocyclette pour gagner Rs 200, voire Rs 500 », martèle la sexagénaire qui a perdu son époux, il y a deux ans, puis son fils aîné cinq mois plus tard. C’est à présent son benjamin qui disparaît.

Le jour du vol, c’est Fardeen qui pilotait la motocyclette. Le jeune homme et son complice Moomtaz Ali Alladeen, un habitant de Plaine-Verte de 40 ans, sont soupçonnés d’avoir arraché la chaîne en or d’une femme de 62 ans.

Les suspects ont, toutefois, été rattrapés par des badauds qui les ont lynchés, avant que les forces de l’ordre interviennent. Le quadragénaire a été placé en détention. Fardeen a, quant à lui, dû être hospitalisé à l’hôpital Victoria, à Candos, où il a subi une intervention. Il a ensuite sombré dans le coma.

Souffrant d’une fracture du crâne et de multiples blessures, Fardeen est décédé le 31 juillet. Il laisse derrière lui une veuve de 29 ans et une fille de quatre ans. La famille du défunt réclame justice.

« Ils ont battu mon époux à mort. La loi s’applique à tous. Fardeen accompagnait simplement Mumtaz. Il n’aurait jamais volé une chaîne en or. Il était à moto. J’ai moi-même des tas de bijoux. On salit la réputation d’un mort… »

proteste Shabnaz, son épouse.

Elle se remémore que le jour du drame, Fardeen était au chevet de leur fille malade. « Il nous a conduites à l’hôpital, puis il m’a déposée chez ma mère. Mumtaz est venu le voir. Ils sont ensuite sortis. Je l’ai appelé vers 16 h 45. Il m’a dit qu’il comptait me récupérer chez ma mère. »

Or, quand elle l’a appelé à 18 heures, il ne répondait pas. Fardeen n’est pas rentré de la nuit. Elle a essayé de le recontacter le matin. Silence radio. Elle a signalé sa disparition à la police de Plaine-Verte. « Les policiers m’ont dit de revenir plus tard. Vers 10 heures, un agent m’a informé que mon mari était à l’hôpital et il m’a parlé l’agression. »

La jeune femme meurtrie confie que l’avenir est sombre pour elle, avec une fillette à élever seule. « Elle était très attachée à son père. Elle est persuadée qu’il reviendra. »

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !