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Il avait découpé son épouse au «grinder» - Ashis Takoordyal : «Monn perdi mo lespri…»

Ashis Takoordyal a été jugé coupable d’homicide involontaire le mardi 10 janvier par la cour d’Assises. Accusé d’avoir tué sa femme, Bahanoomatee Takoordyal, surnommée Deepa, le 9 janvier 2014, cet homme de 37 ans avait plaidé coupable. Le jeudi 12 janvier, le juge Nicholas Oh-San Bellepeau prononcera la sentence.

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Accusé de « manslaughter » Ashis Takoordyal, 37 ans, résidant d’Eau-Coulée, a plaidé coupable devant le juge Nicholas Oh-San Bellepeau, en cour d’assises. Initialement, il était poursuivi pour assassinat.

Il est défendu par Me Coomaravel Pyaneandee. La poursuite est représentée par Me Anuradha Purryag-Ramful. Dans une déclaration en cour, il dit regretter ses actes. Il a présenté ses excuses et a réclamé la clémence de la cour.

« Sa finn arive akoz infidelite mo madam. Kan monn demann li explikasyon, linn mal azir ek moi, linn zour mwa, linn maltret mwa. Monn perdi mo lespri. Mo sagrin bouku. Zame mo pa ti ena lintansyon sa fini koumsa…», a-t-il indiqué.

«Le corps de la mère sous le lit du fils»

C’est en 1996 qu’il fait la connaissance de Deepa alors qu’ils travaillent ensemble dans une usine. Ils se sont mariés deux ans après. De leur union est né un fils, âgé de 15 ans. En 1999, la relation commence à battre de l’aile.

Les soupçons d’Ashis Takoordyal sur l’infidélité de son épouse se sont confirmés quand son fils lui a relaté que, le 5 janvier 2014, un homme avait accompagné sa mère et lui au cinéma. Ils ont ensuite passé la nuit dans l’appartement de l’individu, qui était un policier.

Le 8 janvier 2014, l’accusé rentre au domicile conjugal plus tôt, à 00 h 20 pour réclamer des explications à son épouse. Celle-ci l’aurait insulté. Le ton est monté d’un cran entre eux. Il l’a poussée et elle a fait une chute.

Deepa Takoordyal perdit connaissance. C’est alors qu’Ashis Takoordyal met fin à la vie de son épouse. Il l’étrangle pendant une dizaine de minutes jusqu’à ce qu’elle cesse de bouger. Puis, il dissimule son corps sous le lit de son fils.

Le matin du 9 janvier 2014, il prend la carte bancaire de sa femme et effectue un retrait de Rs 5 600. Il compte utiliser l’argent pour louer une voiture, afin de se débarrasser du cadavre. Il se rendit ensuite dans un supermarché pour acheter une meuleuse (« grinder »).

À une question de son fils qui l’interroge sur cet achat, il répond qu’il utilisera l’outil pour des travaux de rénovation de leur maison. Puis, il dépose son fils dans une librairie.

«Peine maximale»

Entretemps, il rentre chez lui et découpe le corps de son épouse, avant de mettre les morceaux dans deux sacs poubelle. Puis, il se dirige à la montagne des Trois-Mamelles où il jette les sacs poubelle dans un ravin.

Afin de ne pas éveiller les soupçons, Ashis Takoordyal prend le téléphone portable de sa femme pour envoyer un message à sa belle-mère, afin qu’elle ne cherche pas sa fille.

Toutefois, le message devait éveiller les doutes de celle-ci. Elle contacte la police et leur fait part de la disparition de sa fille.

L’étau se resserre autour d’Ashis Takoordyal quand les limiers emmènent son fils aux Casernes centrales. Il se rendit dans les locaux de la Major Crime Investigation Team (MCIT) et donne sa version des faits. Il est arrêté le 25 janvier 2014.

Dans son réquisitoire, la poursuite a requis la peine maximale. Elle a mis l’accent sur les circonstances atroces et barbares dans lesquelles Deepa Takoordyal a été tuée.

La défense, elle, a plaidé la provocation. Elle affirme que son client ne pouvait plus accepter les agissements de sa femme. Il ajoute que son client a coopéré avec la police et a volontairement donné sa version des faits.

Ashis Takoordyal a passé 1 064 jours en détention préventive.


Jayanta Ramlochun, mère de Deepa Takoordyal : «Mo le la zistiss fer so devwar…»

La mère de Deepa Takoordyal, Jayanta Ramlochurn, ne cache pas sa colère. Elle se remémore des fois quand sa fille avait délaissé le toit conjugal pour se réfugier chez elle, après avoir subi les coups de son mari. Pour elle, cette sentence devra être un signal fort pour que d’autres ne commettent pas de crime aussi crapuleux.

Rambha Devi Takoordyal, mère d’Ashis Takoordyal : «Mon fils a agi dans un moment de colère…»

Rambha Devi Takoordyal, la mère d’ Ashis Takoordyal soutient que son fils a agi dans un moment de colère. Elle décrit son fils comme un homme bien qui a beaucoup investi dans l’éducation de son fils.

 

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