Une hausse dans le nombre de vols a été notée ces derniers temps. Quelles sont les solutions pour renverser cette tendance ? Est-ce que les mesures répressives pourraient décourager les voleurs à sévir ? Dix de nos citoyens nous livrent leurs avis sur la question.
Publicité
Sanjeet Omah : 39 ans, chauffeur de poids lourd, Curepipe
« Je ne sais pas si les lois sévères serviront à attaquer la racine du problème. Avec le coût de la vie actuelle, les personnes au bas de l’échelle qui s’appauvrissent davantage ont recours au vol. C’est un acte de désespoir, car elles ne veulent pas que leurs enfants soient affamés. Mais cela ne justifie pas le vol non plus. Il faut trouver une solution adéquate ».
Samy Munisamy : 70 ans, retraité de Souillac
« La mentalité des gens a changé. Beaucoup veulent se faire de l’argent facile et ne veulent plus travailler. J’entends dire que des personnes volent pour nourrir leurs familles, mais c’est inconcevable. Depuis tout temps, il y a eu des augmentations ou encore des crises économiques et il n’y avait pas autant de vols. La solution, selon moi, c’est l’éducation et la sensibilisation. Des lois sévères ne serviront pas à grand-chose, en revanche, avec l’éducation, on peut changer les mentalités ».
Clovis : 46 ans, travailleur indépendant, de Pointe-aux-Piments
« Je trouve qu’à Maurice les lois concernant les vols sont déjà répressives. Maintenant, au niveau du nombre croissant de vols, c’est probablement dû à la cherté de la vie. C’est dur pour tout le monde, particulièrement pour les pauvres. Les autorités ont la responsabilité d’y remédier avec des mesures visant à soulager ceux les plus touchés par l’inflation ».
Jordane : 23 ans, étudiant de Glen-Park
« Le gouvernement peut remédier à cette situation avec des sanctions lourdes et surtout dissuasives. Il faut pénaliser une personne pour donner l’exemple et ainsi dissuader les autres qui pensent à voler. À Maurice et ailleurs dans le monde, les gens souffrent des conséquences de l’inflation. À mon avis, ceux qui s’adonnent au vol le font par la force des choses, pour notamment se nourrir, mais ce n’est pas une excuse ».
Shaheena Kanowah : 21 ans, étudiante en ingénierie de Port-Louis
« Le coût de la vie est devenu très cher et des personnes ont perdu leur emploi, avec pour conséquences, les vols en nette augmentation. Certains individus, dont des pères de famille, volent pour nourrir les siens. Et c’est là, où il faut différentier ceux qui volent par nécessité et d’autres qui le font par habitude. Pour la première catégorie de voleurs, je pense que la sentence ne devrait pas être sévère. Au contraire, les autorités doivent leur offrir de l’aide ».
Stewart Darga : 26 ans, Pointes-aux-Sables, employé de rayon
« Comme je travaille dans un supermarché, je constate que le nombre de vols à l’étalage est en nette augmentation. À la place des lois plus sévères, il faudrait aider les individus. Les autorités pourraient distribuer des coupons de réduction, entre autres, aux familles démunies. Il faut savoir que certains vols ont été commis par des personnes qui, dans le passé, n’auraient jamais pensé à le faire si elles travaillaient ou n’étaient pas désespérées ».
Anamika Seetohul : 42 ans, coiffeuse, Albion
« Devant ce phénomène qui prend de l’ampleur et qui fait peur, il faut prendre davantage de précautions. Dimoune nepli ena travay acose sa mem certains pe faire tourn zot ver vol. C’est le rôle des autorités de trouver les solutions adéquates. Il faut déterminer la catégorie sociale à laquelle appartiennent les voleurs et les aider. Le gouvernement doit placer l’humain avant tout ».
Nilesh Paulawon : 18 ans de Rose-Belle
« À mon avis, trouver des mesures pour contrer les vols doit être la priorité immédiate des autorités. Il faut avoir des lois sévères, des mesures répressives surtout pour les récidivistes ».
Priscilla Goinden : 40 ans, « food handler », Phoenix
« Les cas de vols en hausse, ce n’est que le début. La situation pourrait s’empirer si la crise économique se poursuit. Tou pe monte pena travay. Certains ne savent pas comment faire pour joindre les deux bouts. Il y en a qui volent et d’autres qui se prostituent. La pauvreté cause d’autres fléaux dans la société comme la violence, entre autres, et le gouvernement doit agir ».
Nowsheen Moosaheb : 27 ans,Shop Manager de Castel
« Je pense qu’il faut augmenter le nombre de patrouilles policières, car la situation ne va pas en s’améliorant. Il y a des personnes qui sont dans l’obligation de voler pour vivre. Au lieu de penser à des lois encore plus répressives, le gouvernement pourrait les aider à trouver un travail. À l’heure actuelle, les travailleurs peinent à survivre, alors imaginez le cauchemar que doivent vivre les chômeurs ! ».
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !