L'ancien président du Guatemala Alvaro Colom (2008-2012), sanctionné pour corruption par les États-Unis en 2021, est décédé lundi à l'âge de 71 ans, ont annoncé ses proches et l'actuel président du pays.
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Les causes du décès n'ont pas été précisées dans l'immédiat. L'ancien chef d'Etat était suivi pour un cancer de l'œsophage.
"Je déplore la perte considérable d'Alvaro Colom Caballeros, ex-président du Guatemala, qui nous a devancés ce soir dans le voyage vers l'éternité", a déclaré sur les réseaux sociaux l'actuel président guatémaltèque, Alejandro Giammattei.
L'ancien ministre de l'Intérieur Carlos Menocal (2010-2012) et l'ex-porte-parole de la présidence Fernando Barillas ont tweeté leurs hommages à Alvaro Colom, "un homme juste qui a osé rendre visibles les invisibles" selon M. Barillas.
"Que repose en paix un homme noble qui a toujours porté le Guatemala dans son coeur", a tweeté son ex-épouse, Sandra Torres, qui avait divorcé en 2011 et se présente pour la troisième fois à la présidentielle lors des élections générales prévues le 25 juin prochain.
Alvaro Colom, ancien ingénieur et entrepreneur dans le textile, avait été le premier président social-démocrate du pays depuis Jacobo Arbenz (1951-1954). Son gouvernement avait mis en oeuvre des programmes d'aide sociale, inspirés pour beaucoup du Brésil.
Il avait été arrêté, avec plusieurs de ses anciens ministres, en février 2018, accusé de fraude et détournement de fonds dans l'achat en 2009 pour 35 millions de dollars de plusieurs centaines d'autobus.
Selon les autorités judiciaires du Guatemala, la facture des bus de la capitale, pour lesquels quatre entreprises avaient été choisies par appel d'offres afin d'assurer le service de transport public avait été gonflée.
L'ancien président avait été libéré après avoir payé une caution.
L'affaire a également fait l'objet d'une enquête de la Commission de l'ONU contre l'impunité au Guatemala (CICIG).
En juillet 2021, Alvaro Colom avait été interdit d'entrée aux Etats-Unis lorsque Washington l'a inscrit sur la liste dite "Engel" recensant des individus identifiés comme "corrompus et antidémocratiques" dans le "triangle Nord" de l'Amérique centrale.
Au total, vingt responsables et anciens responsables du Guatemala avaient été ainsi épinglés ainsi que des ressortissants du Salvador et du Honduras.
© Agence France-Presse
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