Le virus de la grippe H1N1 a fait deux premières victimes. Alors qu’un seul cas était avéré, le ministre de la Santé, Anwar Husnoo, avait affirmé que « nous ne sommes pas dans une situation de crise ». Mais à la suite du décès d’un second patient, la situation risque d’être toute autre.
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Le premier décès attribué à la grippe H1N1 est survenue à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo, mardi matin. Il s’agit d’un homme âgé de 59 ans, Gorah Rugomally. En ce qui concerne le second décès, il s’agit d’un habitant de Lallmatie âgé de 38 ans. Admis depuis le 16 mai à l’unité des soins intensifs de l’hôpital de Flacq, il y a rendu l’âme dans l’après-midi du mardi 30 mai. Depuis qu’il est rentré d’un voyage à Shanghai, il est tombé malade et a eu des complications de santé. Il est resté dans un état comateux et a bénéficié de divers traitements ainsi que des séances de dialyse car ses reins avaient cessé de fonctionner.
Mais selon un spécialiste en médecine interne qui a tenu à garder l’anonymat, « on ne meurt pas explicitement de la grippe. » Il reconnaît cependant que des complications peuvent surgir si le patient souffre aussi d’asthme ou chez ceux qui ont un système immunitaire déjà fragilisé par d’autres pathologies. Les femmes enceintes sont aussi des personnes à risque, tout comme les enfants en bas âge et les personnes âgées. Il ajoute également qu’il peut avoir des mutations dans le type de virus. C’est ce qui fait que dans certains cas, il peut entraîner des complications et être mortel.
Le Dr François Ip, médecin généraliste, explique que le virus de la grippe du groupe A avec le sous-type H1N1, vient en général dans des épidémies ou pandémie. Il revient selon un cycle de 10 ans en moyenne. Le virus du groupe B n’est pas aussi pandémique. « Les virus du groupe A sont plus virulents », ajoute le Dr Ip.
Pour le ministre de la Santé Anwar Husnoo, « il n’y a pas une épidémie, il ne faut pas s’en inquiéter. » Il a rappelé que le virus H1N1, tout comme les autres virus de la grippe, circule tout au long de l’année. Il a ajouté que plusieurs cas ont été identifiés ces dernières années sans que cela ne provoque de décès : 36 cas en 2015, 61 en 2016 et 34 cas à ce jour en 2017. Et d’ajouter que ce n’est pas tous ceux qui sont atteints de la grippe du type H1N1 qui décèdent de ce virus.
Il a néanmoins exhorté la population à prendre des précautions pour ne pas attraper la grippe et de faire en sorte de ne pas la transmettre aux autres. Selon lui, 85 600 personnes ont profité du programme de vaccination gratuite contre la grippe et 20 000 doses sont encore disponibles.
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