Après huit ans de galère, Bruno Julie, unique médaillé olympique mauricien, a décroché un emploi au sein du Central Electricity Board (CEB). Quel avenir pour nos sportifs après leur carrière ? C’était la question de Michael François à ses invités sur le plateau du « Grand journal » du mercredi 17 août.
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Michael François recevait Teravajen Poonamballum, président du Trust Fund for Excellence in Sports (TFES), Poorun Bhollah, président de la fédération mauricienne d’haltérophilie, Pascal Telvar, ancien président de la fédération mauricienne de boxe et Judex Lefou, ancien athlète.
Selon Teravajen Poonamballum, le TFES a toujours soutenu les sportifs : « Le TFES suit de près les jeunes sportifs et offre des bourses sports-études afin qu’ils poursuivent leurs études, tout en pratiquant le sport. À l’instar de Stephan Buckland et Eric Milazar qui ont représenté Maurice aux Jeux Olympiques et qui sont ensuite devenus entraîneurs… » Et d’ajouter : « Le TFES collabore avec le secteur privé pour que les athlètes bénéficient de bourses universitaires. »
Poorun Bhollah estime, pour sa part, que les athlètes doivent comprendre que les fédérations et le ministère ont des critères à respecter pour employer des athlètes après leur carrière. « En raison de leur expérience et de leur vécu, ils deviennent souvent coaches. Mais pour ce faire, ils passent par plusieurs étapes de formation. Les fédérations et le ministre conseillent et encadrent les athlètes tout au long de leur carrière. »
Judex Lefou indique, quant à lui, que les médias ont un rôle important à jouer durant et après la carrière d’un athlète. « L’athlète doit savoir ce qu’il veut faire après sa carrière. Les médias l’aident à se faire un nom et à devenir un role-model pour les jeunes. L’athlète doit néanmoins prendre son avenir en main, tout en bénéficiant de l’aide de la fédération, du TFES et du ministère. »
Pascal Telvar souligne, de son côté, que les athlètes consentent d’énormes sacrifices durant leur carrière pour faire honneur au pays. « Il est chagrinant de voir un athlète sans emploi, une fois sa carrière terminée. Il doit bénéficier d’un encadrement pour l’aider à se choisir un métier par la suite. »
Ancien boxeur et médaillé olympique - Bruno Julie: « Il faut reconnaître les athlètes à leur juste valeur »
La déception est grande pour l’ancien pugiliste Bruno Julie. Médaillé de bronze aux Jeux Olympiques (JO) de Pékin en 2008, il précise avoir attendu huit ans pour que le ministère lui propose un emploi au CEB. « Le ministère a pris huit ans pour reconnaître tous les sacrifices que j’ai consentis pour décrocher une médaille aux JO. Il faut reconnaître les athlètes de haut niveau à leur juste valeur… » Dans la foulée, il précise qu’il a sollicité un emploi auprès du ministère pour entraîner les jeunes boxeurs. « J’ai décroché un certificat d’entraîneur pour partager mon expérience avec les jeunes. J’attends une réponse. Je n’ai pas touché des millions du gouvernement. J’ai certes reçu Rs 600 000 pour la médaille de bronze aux JO et une maison. Mais la maison ne me nourrit pas ! »
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