Les débats animés sur le Good Governance and Integrity Reporting Bill et l’amendement constitutionnel qui l’accompagne ont démarré, il y a une semaine et ils ne sont pas près de s’arrêter de sitôt.
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Si Roshi Bhadain, le MMM et le Ptr ont eu l’occasion de donner leurs points de vue, les autres acteurs de la société civile continuent à polémiquer. Si l’esprit de la loi semble plus ou moins être accepté, c’est autour de son application et ses implications sur les droits fondamentaux que naît la discorde. Toutefois, d’autres approuvent l’ensemble du projet de loi.
Les arguments du MMM:
- Il y a un risque de persécution politique
- Le ‘burden of proof’ incombe au suspect non à l’accusation
- La loi touche au droit à la propriété privée
- L’Integrity Reporting Services Agency peut agir sans donner de justification
- Le directeur de l’agence est un nominé politique
Les arguments de Bhadain:
- La loi est nécessaire car il y a une économie parallèle
- Il s’agit d’une procédure au civil et non pénal pour faire comprendre que l’argent mal acquis ne peut servir à acheter des biens
- L’Integrity Reporting Services Agency n’accomplira qu’un rôle administratif
- La rétroactivité est nécessaire pour ne pas accorder d’amnistie à ceux qui ont acquis des biens de fonds illégaux par le passé
- La nouvelle agence ne peut être un outil politique, puisqu’il y a toujours le recours à la justice
Penny Hack, avocat d’affaires, adopte une position similaire sur les objectifs de cette loi. « On est tous d’accord pour assainir le pays. Mais qu’on le fasse sans toucher à la Constitution. » Selon l’homme de loi, il faudrait reporter les projets de loi présentés par Roshi Bhadain pour lancer le débat sur la question. « Quand on touche à la propriété privée, on touche indirectement à la base de l’économie. On parle de confiscation sans conviction », rappelle Penny Hack. Les amendements à l’Asset Recovery Act sont également dangereux pour l’avocat : ils enlèvent cette responsabilité au DPP, qui est indépendant et protégé par la Constitution, pour la remettre à la Finance Intelligence Unit (FIU), qui est sous l’autorité de l’exécutif.
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