Le groupe Beachcomber a fait état d’une hausse de Rs 2 milliards dans le chiffre d’affaires pour le trimestre se terminant au 31 décembre 2021. Comment se sont présentés les trois premiers mois de 2022 pour le groupe ?
La période janvier à mars est le troisième trimestre de notre année financière. Elle a été moyenne puisque nous avons malheureusement souffert de deux choses particulières, soit la fermeture des frontières avec l’Afrique du Sud et l’inclusion de Maurice sur la liste rouge écarlate française. Cela a eu des effets en décembre, mais aussi en janvier et février.
Ainsi, le premier trimestre de l’année calendaire a été moyen, mais avec, en revanche, une performance en avril, pour le pays et particulièrement pour Beachcomber, qui sera certainement très bonne.
Le taux d’occupation du groupe a été affecté par la fermeture partielle des hôtels Dinarobin et Shandrani. Quel est le taux de réservation dans les différents hôtels de Beachcomber pour la basse saison ?
Il est trop tôt pour parler du taux de réservation concernant la basse saison. Ce que nous observons, c’est que les chiffres commencent à se rapprocher du niveau d’avant la crise. Nous notons qu’il y a beaucoup de réservations de dernière minute. D’où le fait, à mon avis, qu’il faut être assez prudents par rapport aux chiffres que nous voyons pour les mois de mai, juin ou juillet, qui sont des mois de très basse saison. Nous pensons qu’à partir du mois d’octobre, on pourrait recommencer à avoir les mêmes chiffres qu’avant la crise.
Pensez-vous que l’objectif des autorités d’un million d’arrivées touristiques cette année est atteignable ?
C’est un défi atteignable. Toutefois, l’accès aérien est, comme toujours, un élément important. L’annonce de lignes aériennes et de vols supplémentaires sur Maurice est de très bon augure. Nous l’accueillons favorablement.
Hormis cet aspect, la nouvelle grille tarifaire que s’apprête à présenter Air Mauritius pourrait-elle avoir un quelconque effet ?
Nous sommes dans un contexte compliqué. La compagnie d’aviation nationale n’est pas la seule à être concernée par de nouveaux tarifs.
Nous savons que le kérosène représente une part très importante des coûts de toute ligne aérienne. La montée en flèche du baril de pétrole récemment n’augure rien de bon à ce sujet. Cette hausse pétrolière aura clairement un impact évident sur les coûts et les surcharges au niveau des billets pour une destination long-courrier comme Maurice. C’est une mauvaise nouvelle car cela rendra la destination plus chère.
Le tourisme a un apport considérable dans la croissance du produit intérieur brut (PIB) du pays. Quelle approche devrait-on adopter face à la crainte de nouveaux variants plus contagieux et plus sévères rapportée dans la presse internationale ?
Très peu de choses sont connues quant aux nouveaux variants et je crois qu’il est beaucoup trop tôt pour s’inquiéter. En revanche, nous sommes entrés dans une période où tout le monde commence à apprendre à vivre avec le virus dans le monde entier. À Maurice, on s’est vraiment préparé et on se prépare encore. Nonobstant un nouveau variant dont on n’espère vraiment pas le développement, nous devons continuer progressivement à rendre la vie normale de nouveau.
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