La cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, est arrivée en Israël dimanche où elle va appeler à une trêve "immédiate et durable" dans la bande de Gaza.
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Mme Colonna doit rencontrer son homologue israélien Eli Cohen à Tel-Aviv, alors qu'Israël a lancé de nouvelles frappes sur la bande de Gaza qui ont tué au moins douze personnes dans la ville de Deir al-Balah dimanche, et que la guerre continue d'accroître les tensions dans la région.
La France avait condamné samedi un bombardement israélien dans la bande de Gaza qui a causé la mort d'un de ses agents et a exigé que "tout la lumière soit faite".
Outre des entretiens officiels, Mme Colonna devrait rencontrer des familles d'otages français et appeler "à une nouvelle trêve humanitaire immédiate et durable", devant conduire à un cessez-le-feu pérenne, afin d'obtenir la libération de tous les otages, et de pouvoir apporter de l'aide humanitaire à la population de Gaza, selon un communiqué du Quai d'Orsay.
L'attaque sans précédent lancée le 7 octobre par le mouvement palestinien sur le sol israélien avait fait 1.140 morts, selon les dernières données fournies par les autorités israéliennes.
Au total, 18.800 personnes, à 70% des femmes, des enfants et adolescents, selon le Hamas, ont été tuées depuis le début de l'offensive qu'Israël a lancée en représailles sur Gaza, où est au pouvoir le Hamas.
La ministre se rendra ensuite en Cisjordanie occupée pour des entretiens avec son homologue Riyad al-Maliki, de l'Autorité palestinienne.
- Violences des colons -
Catherine Colonna abordera aussi en Israël l'épineuse question des violences des colons israéliens contre les Palestiniens de Cisjordanie occupée.
"Depuis le 7 octobre, malheureusement, certains colons, entraînés par leur aveuglement idéologique ou leur vision de leur sécurité, ont commis des crimes" que la France a vigoureusement condamnés, a souligné la ministre peu avant son arrivée en Israël.
"Nous en parlons à nos homologues israéliens. Nous leur disons que ça n'est pas acceptable en soi, encore moins acceptable dans une démocratie", a-t-elle ajouté, précisant que la France avait demandé "que ces colons soient sanctionnés par la loi israélienne qui doit s'appliquer".
"Je demanderai (...) si effectivement certains d'entre eux ont été poursuivis comme il le faut".
Elle ira dans une zone d'habitation de Bédouins qui ont été chassés par les colons israéliens.
La France a annoncé la semaine dernière qu'elle prendrait des sanctions à l'encontre de colons auteurs de violence et espère que des mesures similaires seront prises au niveau européen.
Parallèlement, "personne ne doit oublier ce qui s'est passé le 7 octobre, une attaque terroriste massive commise avec barbarie (...) et avec ce que vous savez d'abomination, de violence, y compris de violences sexuelles", a souligné Catherine Colonna qui va visiter le centre d'identification des corps et des victimes installé sur une base militaire à Choura, à quelques kilomètres de Tel-Aviv.
La ministre sera reçue par des militaires identifiant les corps et des médecins légistes qui s'occupent de recueillir des preuves sur les violences ou sévices sexuelles qui auraient été commises par les assaillants du Hamas.
Elle rencontrera en outre des responsables d'associations de défense de victimes féminines qui collectent des preuves et qui entendent faire reconnaître ces violences.
© Agence France-Presse
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