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Future textile - Administration judiciaire : et de trois pour Ram Mardemootoo

Future textile Neerma Nunkoo, Pamela Sevathean et Randy Randrianandranana.

Ram Mardemootoo a encore frappé. Future Textile ltd est sous administration judiciaire. Cette usine est la troisième unité qui fait faillite sous l’administration de l’ancien député travailliste. Depuis le 5 mars, l’administrateur Rajeev Basgeet de PricewaterhouseCooper Ltd gère l’usine alors que le propriétaire reste injoignable.

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Vendredi, Ram Mardemootoo s’est contenté de verser les salaires de février. Il reste injoignable, alors que les salaires de décembre et de janvier n’ont pas été payés aux 280 employés de Future Textile Ltd.

Mercredi, à St-Julien d’Hotman, ces derniers ont refusé de travailler. « La direction s’est jouée de nous.» Des inspecteurs du Travail se sont rendus sur les lieux, accompagnés de l’administrateur pour les rassurer. Ce vendredi, les salaires impayés seront versés. Aucun licenciement n’est prévu.

Ram Mardemootoo ne répond plus au téléphone et n’a pas revu ses employés depuis vendredi. Dans le passé, il a dirigé RS Denim et RS Fashion. Deux usines mises sous administration judiciaire en 2009 et 2010. Elles avaient bénéficié de l’additionnal stimulus package. C’est au tour de Future Textile d’avoir des problèmes de liquidités et d’être sous administration judiciaire.

Moins de Rs 5000 par mois

Certains industriels pointent du doigt le salaire minimum. « C’est la cause principale de nos difficultés financières.» Dans une interview à notre confrère de l’express, Thierry Lagesse, ancien Executive Chairman du groupe Palmar Ltée, affirmait que le salaire minimum, « c’est comme un coup de massue sur les usiniers. » Or, Rs 9000 est loin d’être un salaire décent, même si c’est mieux que… Rs 5000 mensuellement.

Enchaîner les heures

En 2012, Pamela Sevathean débute comme machiniste à Future Textile. Cette mère de famille touchait Rs 5000 par mois. Pour subvenir aux besoins de la famille, elle a travaillé deux fois plus, pour gagner des revenus additionnels. Ce dur labeur l’a ensuite forcée à prendre un congé de six mois. Vers 2014, elle est revenue à l’usine, cette fois comme « merchandiser» et pour un salaire de
Rs 12000. L’an dernier, la direction l’a augmentée de Rs 3000.

Huit heures par jour pour Rs 5000

Neerma Nunkoo a touché Rs 5000 de 2012 à décembre 2017. Après l’introduction du salaire minimum, elle a commencé à toucher Rs 8140 de l’usine. Avec les autres apports gouvernementaux, elle perçoit aujourd’hui Rs 9000 de salaire de base. « Huit heures de travail par jour, pour Rs 5000, ça ne suffisait pas», dit-elle. « Il me faut trouver Rs 10 000 pour vivre normalement». Or, depuis décembre, Neerma Nunkoo n’a touché que la moitié de son salaire.

Un « side business » les fins de mois

Cette ouvrière de Curepipe s’est jetée dans un autre emploi. Elle est machiniste dans une usine textile depuis 1990, et touchait Rs 1500 par mois, puis Rs 3000 pendant 15 ans, avant de toucher Rs 7500 de salaire de base jusqu’en 2017. Pendant 25 ans, elle a bossé aux côtés de son mari, un entrepreneur à temps partiel et employé d’usine. Le couple doit faire deux emplois pour subvenir à leurs besoins. enfants au collège, des factures et du loyer mensuel.

 

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