Fraudes alléguées à la NTA: le ministre Ashit Gungah interrogé d’ici à lundi

Le ministre du Commerce et de l’industrie devra s’expliquer sur sa BMW « underrated » au début de 2010. Si un courtier l’a bien revendue un an après qu’il s’en est séparé, il risque, néanmoins, d’écoper d’une contravention. Ashit Gungah sera interrogé, d’ici lundi, par la Criminal Investigation Division (CID) de Port-Louis Nord dans le cadre de l’enquête sur la falsification du certificat d’immatriculation de son ancienne BMW. L’équipe d’enquêteurs, dirigée par le surintendant Daniel Monvoisin et l’assistant surintendant Hector Tuyau, a déjà remis une lettre de convocation au ministre du Commerce et de l’industrie qui, sur Radio Plus, s’est dit « prêt » à s’expliquer. D’après les documents en présence des enquêteurs, la BMW de Série 3 d’Ashit Gungah a été « underrated » au début de 2010. Sa cylindrée est passée de 2 000cc à 1 598cc, bien que le moteur d’origine n’ait jamais été remplacé. Ce qui fait que les frais de déclaration ont subi une baisse lors du renouvellement de son « horsepower ». Dans l’entourage d’Ashit Gungah, l’on indique qu’il s’est séparé de sa voiture peu avant les élections de mai 2010. Or, selon les données de la National Transport Authority (NTA) qui sont en possession de la CID de Port-Louis Nord, ce n’est que l’année suivante que le véhicule est passé à un nouveau propriétaire. Cet habitant de la côte ouest a déjà expliqué aux enquêteurs qu’il a acheté le véhicule par le truchement d’un courtier. Avec ce détail, Ashit Gungah pourrait écoper d’une contravention. A-t-il vendu le véhicule selon la formule dite « papier blanc » – ce que réfutent les proches du principal concerné ? Ou encore, a-t-il averti la NTA de la transaction ? Entre-temps, aux Casernes centrales on a tenu à souligner que la décision de transférer le surintendant Daniel Monvoisin de la CID de la Western Division à la CID de Port-Louis Nord ne diminue en rien l’influence de l’assistant surintendant Hector Tuyau sur l’enquête qu’il a initiée, à la mi-janvier, sur le réseau de certificats d’immatriculation falsifiés à la NTA. Bien que l’officier Monvoisin soit devenu le supérieur de l’officier Tuyau, les deux hommes seront amenés à travailler de concert pour faire la lumière sur cette fraude alléguée. Ce vendredi, le Conseil des ministres donnera son aval à un règlement visant à régulariser le cas des automobilistes dont les véhicules ont été modifiés. Ceux concernés sont les acheteurs « bona fide » ainsi que les adeptes du « tuning ». Mais à l’avenir, tout changement de moteur devra être signalé à l’avance à la NTA. Le véhicule devra également subir un « swapping » de moteur de la même cylindrée. Dans le cadre de l’affaire de fraudes alléguées, une trentaine de suspects ont été arrêtés.