Rs 1 milliard pour redynamiser le secteur du Technical and Vocational Education and Training. Formations, nouveaux équipements, remise à niveau. Tel est le projet du gouvernement, présenté dans le dernier Budget, pour les prochaines années.
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Le secteur Technical and Vocational Education and Training (TVET) concerne la formation technique et professionnelle.Il va du Mauritius Institute of Training and Development (MITD) au Polytechnique ainsi que les institutions privées dispensant des cours de formation.
Le but des autorités est d’offrir aux nouveaux entrants dans le monde du travail les compétences nécessaires pour réussir. L’allocation supplémentaire servira à former quelque 3 000 apprentis et 3 000 personnes actuellement au chômage par le biais des différentes mesures déjà en place.
Au ministère de l’Éducation, les responsables soutiennent que le TVET passe par une phase de transformation, avec une révision complète des activités, déjà réalisées par le MITD. Polytechnics Mauritius Ltd offre à l’étudiant un plan de carrière après une formation poussée.
Le MITD utilise des moyens agressifs pour assurer une meilleure formation des personnes qualifiées sur le marché du travail.
Meilleure visibilité
Le MITD adopte une stratégie qui vise à attirer un plus grand nombre d’étudiants. Cela à travers des journées d’orientation pour les élèves de Grade 10 à 13. Des ateliers de travail pour ceux de Grade 9 à 12 afin de les familiariser avec le système du TVET. Des stages sont aussi au programme pour permettre aux adhérents d’acquérir de l’expérience.
Le MITD se prépare déjà à l’avenir. Il y a actuellement une évaluation de tous les programmes existants. Le but est de s’adapter aux besoins des entreprises et de l’industrie. Pour ce faire, l’institution a fait appel aux services d’un spécialiste de Singapour et a signé plusieurs accords avec d’autres institutions pour améliorer la qualité de son personnel. Les programmes de formation des formateurs avec l’aide de l’Académie de La Réunion ont déjà démarré.
Nouveau centre à Beau-Vallon
Les autorités veulent que les centres soient accessibles à plus d’étudiants. À cet effet, un nouveau centre verra le jour à Beau-Vallon pour répondre aux besoins de 600 à 700 étudiants de la région sud. À ce jour, il existe 14 centres publics du TVET et une dizaine de centres préprofessionnels opérant sous la responsabilité du MITD.
Les responsables s’assurent que les cours répondent aux besoins des stagiaires et du marché grâce à des techniques et des équipements de qualité.
Mesures budgétaires
Lors du dernier Budget, le Premier ministre et ministre des Finances, Pravind Jugnauth, a consacré Rs 1 milliard pour la formation. Afin de faciliter l’accès au marché du travail, des mesures sont prises pour la formation de 14 000 chômeurs.
Dans un premier temps, 3 000 jeunes se joindront au National Skills Development Programme (NSDP) pour une formation technique. 1 000 autres jeunes, âgés de 17 à 25 ans, seront concernés par le Youth Service Programme (YSP).
Ils apprendront le travail en équipe, la discipline, la communication et l’éthique au travail pour améliorer leur employabilité.
Le YSP sera lancé sous l’égide du ministère de la Jeunesse et des sports. Les stagiaires qui réussiront le NSDP recevront un certificat de compétence. Cela leur facilitera la tâche pour trouver un emploi. Dans un deuxième temps, 3 000 autres chômeurs seront inscrits sous le National Apprenticeship Programme géré par le MITD.
Développer les compétences des formateurs
Du 9 au 13 juillet, 19 enseignants du Lycée Polytechnique Sir Guy Forget (LPSGF) suivront un stage de formation pédagogique (Trainers Certificate in Vocational Training), au MITD, à Phoenix.
Ce programme sera dispensé par deux formateurs de l’Académie de La Réunion. Ils sont Hélène Couic, conseillère en formation continue GIP-FCIP et Thierry L’Extrait, Chargé de mission GIP-FCIP dans les disciplines suivantes : mécanique automobile, production et maintenance industrielle, électrotechnique, bâtiment et enseignement général.
L’objectif est de répondre aux besoins à court terme du MITD, prérequis pour la mise en œuvre de la réforme actuelle et donc d’un projet commun. Le but de la formation des formateurs du LPSGF est de leur permettre d’adapter leur approche pédagogique et leurs outils aux exigences de la réforme pour la mise en œuvre d’une pédagogie active et d’un renforcement des liens entre professionnels.
Une pédagogie active permettra d’améliorer la capacité d’enseignement des enseignants de l’EFTP à travers une pédagogie différenciée et expérientielle, notamment pour développer une culture technologique et professionnelle ; faire des périodes de formation en entreprises comme un lieu d’apprentissage en cohérence avec les nouveaux curricula et augmenter les échanges entre formateurs pour permettre une performance de qualité pédagogique.
La formation comprendra : le développement cognitif ; l’apprentissage des stratégies pédagogiques; l’individualisation de la formation ; la remédiation et l’animation d’une séquence pédagogique.
L’apprentissage par problèmes (problem based learning) sera le fil conducteur.
Cette formation a été initiée suite à l’accord-cadre entre le ministère de l’Éducation, l’Académie de La Réunion, l’université de La Réunion et en partenariat avec le Service de coopération et d’action culturelle de l’Ambassade de France.
Rechad Sayfoo: « accorder un Budget séparé »
Rechad Sayfoo, directeur du Vocational Training Institute (VTI) souligne que le ministre des Finances devrait comprendre l’importance de la formation technique et professionnelle. La Tertiary Education Commission (TEC) et la Private Secondary Education Authority (PSEA) sont des organismes de régulation et ont leur propre budget. Le Premier ministre devrait accorder un budget séparé à la Mauritius Qualifications Authority (MQA) qui s’occupe du secteur de la formation technique et professionnelle. Cela permettra non seulement une meilleure gestion de la formation des étudiants, mais également les disponibilités d’emplois par la suite.»
Témoignages
Expérience professionnelle
Chhaginlal Shona Aashee suit des cours de National Diploma in Telecommunications. Après son Higher School Certificate, elle a choisi de poursuivre des études en télécommunication, à cause des opportunités. « J’ai choisi le MITD pour ma formation, parce que les cours offerts sont en ligne avec le secteur. Ils sont à la pointe de la technologie. Je me suis également intéressée au projet de 16 semaines dans une industrie qui me permet de développer des compétences et de gagner en expérience professionnelle. »
Dans les pas de papa
Anouska Samoisy a 16 ans. Elle suit des cours de Building Construction– Masonry. L’adolescente vient d’une famille où le père est entrepreneur en bâtiment. Anouska a choisi cette voie car elle souhaite reprendre l’entreprise familiale.
Aspirante coiffeuse
Bhinti Andoo suit actuellement un programme de formation en coiffure au MITD Knowledge Based Training Centre, à Port-Louis. « Je voudrais devenir une professionnelle de la coiffure. Le MITD m’offre un environnement d’apprentissage professionnel à travers des sessions théoriques et pratiques pour me permettre d’exceller dans ce domaine. »
Lindford Ricardo Balloche prépare un Diploma in Building Services Engineering
« Ayant un penchant pour la filière technique, j’ai rejoint le MITD Knowledge Based Training Centre à Port-Louis en 2017 après mon HSC, pour un diplôme en Building Services Engineering. Mon choix s’est porté dessus, car le secteur de la construction est en pleine expansion à Maurice et aussi pour trouver un emploi assez vite. J’ai eu aussi l’occasion de travailler sous la direction d’ingénieurs chevronnés pendant mes stages en entreprise grâce au mix mode programme du MITD, dont deux jours au centre pour les sessions théoriques et trois jours en entreprise, chaque semaine, pour la pratique. Grâce à ce système, j’ai acquis une expérience professionnelle et technique. »
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