Le taux de croissance économique ne dépassera pas la barre de 3,9 %, selon le Fonds Monétaire International (FMI). Une prévision avancée par d’autres institutions, à l’instar de Moody’s et de MCB Focus, selon le récent rapport sur les perspectives économiques régionales pour la région subsaharienne. Le document apporte aussi plusieurs mises à jour d’indicateurs économiques.
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Au niveau des investissements directs étrangers (IDE), le FMI souligne que les flux rapportés au Produit intérieur brut (PIB) tendent à se concentrer dans certains pays de la région, mais pas uniquement dans les pays riches en ressources. Cabo Verde, la Gambie, Maurice, le Mozambique, les Seychelles et São Tomé-et-Príncipe présentent, depuis 2000, des ratios très supérieurs à la moyenne régionale, d’environ 4 %. Toutefois, plusieurs pays n’ont pas vraiment réussi à attirer l’IDE : les deux tiers des pays de la région ont des ratios inférieurs à la moyenne régionale.
Au chapitre de la fiscalité, le niveau de la frontière fiscale des pays présentant de plus hauts niveaux de recouvrement des impôts (plus de 18 % du PIB) est déjà relativement élevé, note le FMI. Ce sont des pays qui ont déjà beaucoup investi dans le renforcement de leurs institutions chargées de recouvrer les impôts malgré des niveaux de revenus par habitant encore faibles (Libéria et Mozambique) ou qui sont plus développés et plus avancés dans la mise en œuvre d’une bonne gouvernance (Botswana, Maurice, Namibie, Seychelles).
En dépit de ratios impôts/PIB relativement élevés, la distance qui sépare les pays de ce groupe de la frontière fiscale se maintient dans l’ensemble aux alentours de 4 % du PIB, ce qui laisse penser qu’ils pourraient mobiliser davantage de recettes.
Sur le plan régional, le FMI indique une « croissance en Afrique subsaharienne qui devrait être marquée par une légère hausse. Des politiques fermes sont nécessaires à la fois pour réduire les vulnérabilités et pour améliorer les perspectives de croissance à moyen terme. On estime que la croissance moyenne de la région s’établira à 3,4 % en 2018—en hausse par rapport à 2017, où elle était de 2,8 %.
Plus de deux tiers des pays de la région devraient profiter d’une accélération de leur croissance, soutenue par une croissance mondiale plus forte, les prix plus élevés des matières premières et un meilleur accès aux marchés de capitaux. Sur la base des politiques actuelles, on s’attend à ce que la croissance de la région se stabilise un peu en-dessous de 4 % – à peine 1 % par habitant – à moyen terme. »
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