La ville portuaire de Shanghai est la vitrine du développement moderne au sein de la deuxième puissance économique du monde. L’objectif est précis : cimenter sa place sur la carte des centres financiers du globe. Le point.
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Fin 2016, Shanghai comptait 24,2 millions d’habitants pour une ville couvrant 6 340 kilomètres carrés. La densité par kilomètre carré est de 3,816. A Maurice, cette densité est de quelque 620 habitants. Parler de Shanghai en termes chiffrés équivaut à compter par milliers de milliards. Car cette ville située au nord-est de la République populaire de Chine brasse large : services financiers, industrie manufacturière, port, aéroport, tourisme et siège régional pour des multinationales, parmi tant d’autres. En 2016, la contribution de Shanghai au Produit intérieur brut du pays a été de 3,7% - une performance exceptionnelle quand on tient compte du fait qu'il ne s'agit que d’une ville.
La Chine est l’un des principaux fournisseurs de Maurice. La facture des importations de ce pays a été de Rs 29,3 milliards. Et il va sans dire que les achats – portant principalement sur les équipements, la machinerie et des produits – passent par le port de Shanghai. Et la compagnie nationale d’aviation assure des connexions directes sur cette ville.
Au cours des dernières années, les exercices de réformes et le rythme de développement ont été les plus rapides par rapport à l’ensemble du pays, a fait ressortir Han Zheng, secrétaire-général du Parti communiste chinois pour le comité municipal de Shanghai. Face à la presse, jeudi 19 octobre, au Grand Palais du Peuple, à Beijing, Chine, il a expliqué que la ville est en mutation constante avec un flux de nouveaux résidents. Cela engendre un lot de problèmes, qui sont en train d’être réglés afin que Shanghai soit une métropole où il fait bon vivre, a-t-il ajouté lors de cette rencontre avec la presse, qui s’est tenue lors du 19e congrès du Parti communiste chinois.
Au cours de cette interaction, il a mis en avant le fait que les districts financiers et commerciaux sont essentiels au développement économique de la ville. Ces activités, a-t-il dit, sont en progression constante. L’industrie de la finance a connu une progression de presque 13 % en 2016 par rapport à la précédente année, générant au passage une valeur ajoutée de 476,3 milliards de yuans pour cette ville. La Shanghai Stock Exchange est l’une des principales plateformes asiatiques les plus suivies dans le monde. Il est également question de transactions en or. Qui plus est, les grandes sociétés financières ont une présence remarquée dans cette partie.
Sur le volet industriel, il ressort des données circulées lors de la rencontre avec la presse que 99,9 % de la production des grandes entreprises a été vendue. Le nombre de téléphones portables fabriqués a été de 48 millions (en baisse de quelque 29 %). Au cours de cette même période, les usines ont produit 23,8 milliards d’unités.
La ville abrite aussi des secteurs industriels émergents à l’instar de la biomédecine, les technologies de l’information et les énergies renouvelables.
Croissance - Xi Jingping : «Impératif d’édifier un système économique moderne»
Lors de son intervention à l’ouverture du congrès, mercredi 18 octobre, Xi Jinping, secrétaire-général du Parti communiste chinois et président de la République populaire de Chine, a mis l’accent sur un développement coordonné afin d’augmenter compétitivité et capacité :
« Ayant réalisé le passage d’une croissance rapide à un développement axé sur la qualité, notre économie se trouve actuellement à une période-clé caractérisée par la transformation du mode de développement, l’optimisation de la structure économique, et le renouvellement des moteurs de croissance. Pour franchir ce cap, il est impératif d’édifier un système économique moderne, ce qui constitue aussi l’objectif stratégique de notre développement. Il s’agit d’insister sur la primauté de la qualité et de privilégier la rentabilité ; prendre pour fil conducteur la réforme structurelle du côté de l’offre pour promouvoir un changement en matière de qualité, d’efficacité et de force motrice du développement économique ; élever la productivité globale des facteurs et accélérer l’instauration d’un système industriel où l’économie réelle, l’innovation scientifique et technique, la finance moderne et les ressources humaines se développent de façon coordonnée ; construire un système économique caractérisé par la grande efficacité du rôle du marché, un dynamisme entrepreneurial des acteurs microéconomiques et un emploi à bon escient du macro-contrôle. Tout cela a pour objectif d’accroître sans cesse la capacité et la compétitivité de notre économie. »
Vision 2025 - Chine, une production à faire tourner la tête
Parallèlement au congrès, les chiffres ayant trait à la performance industrielle du pays sont en train d’être disséminés. Lors d’une rencontre avec la presse cette semaine-ci, le ministre de l’Industrie et de la technologie, Miao Wei, s’est dit confiant que les objectifs à l’horizon 2025 seraient atteints. Parlons chiffres. Sur les 500 principaux produits consommés à travers le monde, la Chine est le leader dans la production de 220 d’entre eux. Une ligne qui confirme qu'elle est bel et bien la principale usine du monde, appelée à évoluer avec la mise en oeuvre de la vision énoncée dans le discours du mercredi 18 octobre. S'agissant des voitures, le pays en a vendu 28 millions et maintient sa position de numéro un mondial pour la huitième année de suite. La Chine est également un leader pour ce qui est des technologies de l’information, avec une production de 2,400 milliards de yuan en 2016.
Les usines de Shanghai en chiffres (2016)
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