Débat

Finances : la monnaie virtuelle, une valeur en devenir ?

Les Bitcoin, Ethereum et autres OneCoin prennent de l’essor à travers le monde, avec des pays et des banques reconnaissant leur existence. La prudence est de mise. Car des promoteurs inconnus sont à l’affût de victimes.

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Elle fait partie d’une technologie disruptive. Elle vient chambouler un ordre traditionnel et conservateur bien établi dans la finance mondiale. La monnaie virtuelle, à l’instar du Bitcoin, s’approche de la barre des 60 milliards de dollars. Et le Bitcoin, comme monnaie, a atteint un niveau record cette semaine, soit 3 500 dollars ou quelque Rs 119 000 selon les sites de nouvelles financières. Une autre monnaie virtuelle, Ethereum, est évaluée à quelque 280 dollars l’unité.

Aujourd’hui, des États à l’instar de Dubaï et des banques commerciales à rayonnement mondial se préparent pour embrasser les technologies disruptives dont font partie les monnaies commerciales. Par exemple, Dubayy aurait mobilisé des fonds conséquents pour développer davantage ces plateformes et s’y adapter. À Maurice, on commence à en parler, à se préparer pour faire partie de ce nouveau réseau quand les technologies et les monnaies virtuelles seront standardisées.

En tant que régulateur, la Banque de Maurice fait appel au bon sens d’investissements dans le public. Dans un communiqué émis dans la soirée du mercredi 9 août, le régulateur met en garde contre les sollicitations pour investir dans OneCoin, une monnaie virtuelle qui ferait partie d’une pyramide où l’on prend l’argent des nouveaux investisseurs pour rembourser les précédents jusqu’à que le système flanche.

« La Banque tient à informer le public que OneCoin et d’autre monnaies virtuelles ne sont pas émises ou garanties par la Banque. Ceux qui en font usage sont exposés à des risques. Le public doit savoir que les plateformes d’échanges pour les monnaies virtuelles ne sont pas régulées. La Banque ne prendra aucune responsabilité en cas de pertes suite à des transactions non-régulées en monnaies virtuelles », dit la Banque de Maurice.

Certes. C’est le rôle de toute Banque centrale de faire mention des risques car ce sont des monnaies qui ne tombent pas sous sa juridiction. Un observateur avisé en matière de monnaie virtuelle rajoute cependant qu’on ne peut venir ostraciser un mécanisme sans en cerner l’ampleur et ignorer la tendance mondiale et les institutions financières qui suivent l’évolution de très près.

« Une banque ne viendra pas du jour au lendemain effectuer des transactions avec une société ou des individus uniquement sur le nombre de Bitcoin accumulés. Il existe tout un processus qui entrera en jeu,» explique une source. « Il incombe à tout un chacun de bien se préparer avant d’entrer de plain-pied dans ce segment. »

 

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