Société

Fête des Mères: ode à la maman mauricienne

Quelle soit artiste, styliste, businesswoman, sportive ou femme au foyer, la maman mauricienne porte plusieurs casquettes et a à cœur l’épanouissement de sa petite famille. Rencontre avec cinq mamans qui en jettent…

Saleema Pierre, artiste: portrait d’une mère dévouée

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"18054","attributes":{"class":"media-image alignleft size-full wp-image-30717","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"480","alt":"Saleema Pierre"}}]]Entre son métier d’enseignante d’art dans le secondaire et s’occuper de sa fille, le choix a été vite fait. Saleema Pierre n’a pas hésité à laisser tomber sa carrière, en 2012, en apprenant qu’elle allait être maman. Elle décide alors de se mettre à son compte et de devenir artiste à plein-temps. « Cela a été un choix très personnel car je voulais être présente pour ma fille Keïla. Je refusais de la mettre dans une garderie après les trois mois de congé de maternité », raconte-t-elle. Sa présence auprès de sa fille a, d’ailleurs, beaucoup contribué au développement de la petite. « Je voulais être présente à chaque étape de son développement. Elle était de plus très attendue », ajoute Saleema, qui avait 35 ans lorsqu’elle est tombée enceinte. Et sa fibre artistique, elle le transmet à sa fille qui est toujours entourée d’œuvres d’art. « Ce qui contribue à éveiller ses sens », souligne l’artiste. Quatre ans plus tard, Saleema Pierre affirme ne pas regretter ce choix car elle voit évoluer sa fille chaque jour. « Je suis une maman heureuse et je prends beaucoup de plaisir à la voir grandir. Elle va à la maternelle et, une fois de retour à la maison, elle continue ses activités. Elle peint, dessine et fait plein de trucs créatifs. Nous faisons aussi de la cuisine et du jardinage ensemble. Elle n’hésite pas à se salir », soutient-elle. Elle nous confie également laisser la petite Keïla découvrir de nouvelles choses et vivre de nouvelles expériences. « Là, depuis quelque temps, elle me dit qu’elle veut faire de l’acrobatie. Je suis pour le fait de la laisser expérimenter diverses activités », indique-t-elle.

Véronique Lionnet, styliste: à la mode d’une maman fashionista

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"18055","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-30718","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"V\u00e9ronique Lionnet"}}]] C’est à un rythme de vie effréné que Véronique Lionnet gère foyer et entreprise. Fondatrice de la maison Lionnet Couture en 1987, elle nous confie que sa passion pour la couture ne l’a pas empêchée être une maman à temps plein. Toutefois, avoue cette mère de quatre enfants – Anaïs, 26 ans, Blaise, 22 ans, Matthieu, 14 ans, et Cassandra, 6 ans – cela n’a pas toujours été simple de jongler avec les diverses responsabilités de mère, d’épouse et de couturière. Cette habitante de Roches-Brunes nous confie y être parvenue grâce à de la rigueur et un planning calculé à la minute près. À 48 ans, Véronique Lionnet se fait un devoir de soigner son look. « L’une des choses que j’ai apprises, c’est que la femme doit toujours prendre soin de son apparence pour sa famille. Il ne faut pas que les enfants conservent l’image de leur mère portant des vêtements délavés et les cheveux décoiffés, entre autres », argue-t-elle. Cela tient aussi pour son couple. « Si la femme prend soin d’elle, elle peut être sûre que son mari n’ira pas voir ailleurs », clame-t-elle. Et finalement, la styliste ajoute que son métier veut aussi qu’elle soit au top en permanence. « Vu que je conseille les clientes sur la façon de se vêtir, j’aurai bien du mal à les convaincre si j’ai les cheveux en pétard. De plus, comme j’ai aménagé mon atelier de couture au rez-de-chaussée de mon domicile, je dois être prête pour recevoir du monde à tout moment », conclut la férue de couture qui célébrera ses trente ans de mariage, soit les noces de perle, cette année avec son époux.

Emmanuella Labonne, haltérophile: la force tranquille

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"18059","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-30722","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Emmanuella Labonne"}}]] Elle a fait la fierté du pays en lui offrant de nombreuses médailles au Championnat d’Afrique et aux Jeux des îles. Emmanuella Labonne est une mère courage qui a presque sacrifié sa vie familiale pour le sport. Plus jeune, elle était sprinteuse. C’est une blessure à la jambe qui l’a emmenée à l’haltérophilie. Elle a tout donné pour vivre à fond ce sport qui est devenu sa passion. « Je ne suis pas de celles qui font les choses à moitié. J’ai tenu à participer aux Jeux des îles de 2008 à Madagascar, alors que j’étais enceinte de deux mois. C’était une décision que j’ai prise après mûre réflexion avec mon époux », avoue-t-elle. Six mois après son accouchement par césarienne, Emmanuella reprend le chemin des entrainements. « J’étais à la maison, puis un beau jour l’haltérophilie m’a manqué atrocement. J’ai donc recommencé à m’entrainer. Cette fois, en vue du Championnat d’Afrique de 2009. Chose ce qui n’était pas évident étant maman d’un petit garçon », avoue-t-elle. Emmanuella décide alors de prendre autre décision difficile : celle de confier la garde de son unique enfant à sa maman. « Ma mère habitait à Petit-Verger et moi à Flacq. Vue la distance qui nous séparait, je ne voyais mon fils que pendant les week-ends. C’était très dur, si dur que mon fils ne m’appelait pas ‘maman’. Il a fallu qu’il ait trois ans pour que je puisse enfin goûter à ce plaisir. » Aujourd’hui, mère de deux enfants, l’haltérophile ne se voit pas arrêter sa carrière. « Je suis aujourd’hui plus mature et surtout plus apte à assumer mes responsabilités en tant que mère. Mais étant donné que je n’ai que 31 ans, je ne me vois arrêter. Fort heureusement, j’ai le soutien de mon mari qui m’aide avec les tâches ménagères et à m’occuper de mes fils qui ont aujourd’hui 8 et 3 ans. Etre une mère sportive, c’est aussi trouver le juste milieu entre sa carrière et sa vie familiale. »

Caroline Chen, femme entrepreneur: une businesswoman au top

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"18056","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-30719","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Caroline Chen"}}]] La réputation de Caroline Chen n’est plus à faire. Elle a positionné Atom Travel au classement des meilleures agences de voyage du pays. La directrice confie que cela n’aurait pas été possible sans la confiance de son père ainsi que le soutien de son époux et ses deux enfants. Ce qui lui a permis de jongler aisément entre son rôle de mère de famille et femme entrepreneur. « Il ne se passe pas un jour sans que je remercie le ciel pour m’avoir donné des enfants compréhensibles et autonomes », lance la femme d’affaires, mère d’un fils de 17 ans et d’une fille de 14 ans. Ces adolescents aident leur mère et leur père à gérer leur quotidien. La journée démarre, d’ailleurs, très tôt chez les Chen. La priorité de Caroline est de préparer le « tiffin » des enfants, avant que toute la famille se retrouve autour du petit-déjeuner. « Nous nous contentons d’un croissant ou d’un pain au chocolat, ainsi qu’une boisson chaude le matin », confie cette maman qui vit à cent à l’heure. Ensuite, elle va déposer ses enfants à l’école. « Je profite du trajet pour bavarder avec eux. Ce qui crée des liens. Je ne rate jamais une occasion pour les féliciter quand ils ont accompli un projet avec succès ou réussi aux examens. Je pense que cet encouragement et la confiance que je place en eux les ont aidés à développer cette autonomie », indique Caroline qui arrive au bureau à 8 h 30 tapantes ! Elle est à la tête de quatre succursales et compte une vingtaine de salariés. « La majorité de mes employées sont mères de famille. Je les incite à rentrer chez elles au plus tard 17 heures. En tant que maman, je comprends que leurs enfants sont leurs priorités », affirme-t-elle. D’ailleurs, il y a quelques années, Caroline a offert un ordinateur portable à chaque employé. Ce dernier, si besoin est, peut alors continuer à travailler de chez lui. Caroline regagne son domicile aux alentours de 17 h 30. « Bien souvent en rentrant, mon fils a déjà préparé le dîner et ma fille a fait la vaisselle. Je suis la première étonnée. Petite, ma grand-mère faisait tout pour moi. Contrairement à moi, mes enfants sont autonomes », relate-t-elle avec fierté. Les dimanches, la famille profite pour sortir. Pour cette fête des Mères, comme les années précédentes, Caroline recevra sa mère et sa belle-maman autour d’un bon repas. « Une mère qui travaille s’occupe de son enfant aussi bien qu’une maman au foyer. Toutefois, il faut veiller à ce qu’il y ait un équilibre entre sa vie professionnelle et familiale », conseille-t-elle.

Fatma Toorea-Toorabally, mère au foyer: maman à plein-temps

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"18057","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-30720","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Fatma Toorea-Toorabally"}}]] Courageuse, dévouée et attentionnée, Fatma Toorea-Toorabally incarne l’image de la mère au foyer par excellence. À 42 ans, elle n’a jamais travaillé mais, dit-elle, « être mère est un job à plein-temps ». Maman de trois filles, nommément Nidah (20 ans), Adilah (19 ans) et Aaliah (14 ans), la quadragénaire a toujours souhaité être présente pour ses enfants. « Cela n’aurait pas été possible je travaillais », lance-t-elle, avec le sourire. Cette habitante de Saint-Pierre se dit d’ailleurs très fière de ses trois merveilles. « Mes filles et moi sommes très complices. J’aime être maman et, à chacun de mes accouchements, j’ai ressenti la même fierté », nous confie celle qui dit avoir tout donné à ses enfants pour qu’elles soient épanouies. Fatma dit n’avoir aucun regret. « Je n’ai rien raté, j’ai accompagné mes filles à chaque étape de leur vie. Les premiers pas, le premier mot, le premier petit ami et même la première peine de cœur ». La mère de famille se souvient même d’être restée à la maternelle avec son aînée qui ne voulait pas la lâcher les premiers jours. « Lorsque mes filles rentraient de l’école, leur goûter était déjà prêt. Nous prenions alors le temps de discuter de nos journées respectives ou regardions la télé ensemble », raconte Fatma, avec un brin de nostalgie dans la voix. Ce qui est compréhensible, car ses ainées ont décidé de poursuivre leurs études supérieures en Malaisie. « Il n’y a que 10 mois de différence entre Nidah et Adilah. Elles ont décidé d’aller étudier à l’étranger et la séparation a été très dure pour moi », avoue la maman, qui trouve du réconfort à travers leurs discussions sur Skype ou Viber. Une fois, relate-t-elle, sa fille était très malade en Malaisie. « En trois jours, j’ai sauté dans le premier avion pour être auprès d’elle ». En sus de ses obligations de mère de famille, Fatma trouve aussi du temps pour elle chaque semaine. « Je vais chez la coiffeuse et chez l’esthéticienne pour faire mes cheveux, un facial, une manucure ou une pédicurie. J’estime qu’il est important pour une femme, même si elle est mère, de trouver du temps pour s’occuper d’elle également », conclut-elle.
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