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Fermeture possible de trois usines: Soodhun annonce le licenciement imminent de 12000 salariés

Showkutally Soodhun dit avoir agi rapidement dès qu’il a appris qu’une usine de Phœnix risque de fermer ses portes.
Une sérieuse menace pèse sur le monde du travail avec la possible fermeture de trois usines, mettant en péril l’emploi de 12 000 employés. C’est ce qu’a annoncé le vice-Premier ministre et ministre des Terres et du Logement, Showkutally Soodhun, lors d’une cérémonie de remise de prix à Highlands, dimanche. C’est dans sa circonscription, entouré de ses deux colistiers, le Private Parliamentary Secretary Toolsyraj Benydin et le député Eddy Boissézon, que Showkutally Soodhun a fait une déclaration qui n’a pas manqué d’interpeller l’assistance, quand il a évoqué la délocalisation à Madagascar d’une usine « de la zone franche », se trouvant à Phoenix. Dans un premier temps, le vice-Premier ministre avait parlé, dans son discours, de la fermeture imminente de cette usine et de la perte de 5 000 emplois. Toutefois, dans une déclaration à la presse, au moment de regagner sa voiture, il a expliqué qu’il s’agit en fait de trois usines et de la perte possible de 12 000 emplois, dont 600 sont occupés par des diplômés.

« Éviter le pire »

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« Dès que j’ai appris la nouvelle ce matin, j’ai immédiatement pris contact avec les directeurs et je les ai rencontrés à midi. Je leur ai demandé de surseoir à leur décision et de me donner jusqu’à demain pour régler ce problème. J’ai appelé le Premier ministre, qui rentre au pays mardi, pour l’informer du problème. J’ai dû agir vite et je ne peux attendre le retour de SAJ », a déclaré Showkutally Soodhun. Justifiant son intervention par l’urgence de la situation, le vice-Premier a annoncé qu’il a pris l’initiative de convoquer une réunion de crise avec le ministre du Travail, le ministre de l’Industrie et du Commerce et l’Attorney General pour ce lundi afin de trouver une solution à ce problème. Il s’est déclaré confiant de pouvoir éviter le pire avec l’aide de ses collègues du gouvernement. Prenant soin de rappeler qu’il n’est pas le ministre du Travail, il a insisté sur le fait qu’il a le devoir d’intervenir en pareille situation. Il convient de préciser que vu l’ampleur du problème et l’impact social que peut avoir une telle fermeture, le vice-Premier ministre ne peut se permettre de ne pas réagir rapidement d’autant que l’usine se trouve dans sa circonscription. Le mutisme du vice-Premier ministre quant à l’identité de l’entreprise peut s’expliquer par le fait qu’il ne souhaite pas créer une psychose au sein des employés dont certains habitent probablement la région de Highlands qui fait partie intégrante de la circonscription No. 15 (La Caverne-Phoenix), où Showkutally Soodhun a été élu.

Le VPM annonce plusieurs décisions

Lors de son discours à cette cérémonie de remise de prix aux gagnants de différentes compétions sportives organisées dans la région, le vice-Premier ministre a annoncé une baisse « conséquente » du prix de la viande de mouton et de cabri à l’occasion de la période des fêtes. Des détails seront fournis lors d’une conférence de presse qui aura lieu ce lundi. Par ailleurs, le ministre a annoncé la venue à Maurice, cette semaine, du prince Ali de la Jordanie qui vient étudier les perspectives d’investissement, la remise des clés de nouvelles maisons, ce lundi, à 76 familles d’ex-squatters et la construction de dix maisons pour des familles pauvres de Highlands, grâce à la générosité d’un mécène, et  la publication dans 15 jours du rapport final concernant le projet ‘smart city" de Highlands.

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Depuis cette annonce, les spéculations vont bon train quant à l’identité de l’entreprise menacée de fermeture. Puisque le vice-Premier ministre a parlé dans un premier temps d’une usine avec 5 000 employés pour préciser ensuite qu’il s’agit de trois usines avec 12 000 travailleurs, on peut déduire qu’il s’agit d’une compagnie ayant plusieurs unités de production dont l’une se trouve à Phoenix. Dans ce cas, on serait tenté de penser que c’est une entreprise qui opère dans le secteur du textile, car il n’existe pas beaucoup d’entreprises hors de ce secteur ayant une main-d’œuvre aussi importante. C’est du moins l’avis du syndicaliste Reaz Chuttoo de la Confédération des Travailleurs du Secteur Privé (CTSP). Toutes les tentatives de confirmer l’identité de l’entreprise concernée se sont révélées vaines.
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