La possibilité d’accorder une compensation financière aux familles dont les maisons seraient affectées par la construction d’une ferme à gaz à Bain-des-Dames est sérieusement envisagée par le Central Electricity Board. Vingt-quatre familles se plaignent depuis deux ans des dégâts provoqués par ce projet.
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Rs 3 millions à chacune des 24 familles. Il s’agit-là de la formule de compensation sur laquelle planche la direction du Central Electricity Board (CEB) pour dédommager les familles dont les maisons ont été affectées par la construction d’une ferme à gaz à Bain-des-Dames depuis 2016. Le chantier a pris fin en septembre 2017.
Plusieurs résidents de ce faubourg de Port-Louis assurent que les fissures apparues dans leurs maisons ont été causées par ce projet de ferme à gaz. « La mise en chantier de ce projet énergétique initié par le CEB s’est révélée un enfer pour beaucoup. Entre pollution atmosphérique et pollution sonore, les habitants n’ont pas eu la vie facile », témoigne Bernadette Petite. « Cela fait 30 ans que j’habite Bain-des-Dames, mais c’est la première fois que je vis un tel drame. »
« Ma maison était en bon état avant le début des travaux en juin 2016. Voyez à quoi elle ressemble aujourd’hui. Des fissures sont apparues dans diverses pièces de la maison. Je m’attends au pire. J’ai peur que ces fissures ne progressent. Nous subissons un vacarme incessant. Lorsque les véhicules passent, nous ressentons les vibrations », dit-elle. Elle précise que sa famille et elle ont multiplié les démarches auprès des autorités, mais en vain. « Nous ne réclamons aucune compensation. Je demande que ma maison soit réhabilitée. »
Le cas de Bernadette Petite n’est pas isolé. Une vingtaine de familles vivent ce drame. « L’installation de cette ferme à gaz a bouleversé mon quotidien. C’est une horreur de voir apparaître autant de fissures dans la maison. Sans ce chantier, tout aurait été correct pour nous », soutient Rona Caprice.
La direction du CEB a répertorié 24 familles. À la dernière réunion du conseil d’administration, les membres du board se sont montrés « favorables à l’idée de décaisser Rs 3 millions sur une base humanitaire ». Reste à présent au CEB à s’assurer que toutes les procédures légales soient respectées. Les habitants de Bain-des-Dames sont-ils favorables à une compensation ? Plusieurs familles contactées disent préférer que le CEB entreprenne les travaux de réparation au lieu de recevoir des dédommagements. « Nous ignorons ce que nous coûtera ces travaux. Il serait plus correct que le CEB prenne la responsabilité de remettre nos maisons en état », disent-elles.
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