Feizal Mowhabuth étrangle son épouse avant de s’empoisonner : Swaleha Khoyratty tuée le jour de ses 50 ans

Mère de deux enfants issus d’un premier mariage, Swaleha Khoyratty n’était pas heureuse avec son nouvel époux. Elle avait préféré reprendre sa liberté. Feizal Mowhabuth n’a pas digéré la séparation. Mardi, il a tué sa femme, chez elle, alors qu’elle fêtait son cinquantième anniversaire. Il a ensuite avalé du poison avant d’aller avouer son crime à la police. Il est décédé le lendemain à l’hôpital.

Elle voulait garder un bon souvenir de son cinquantième anniversaire. Ce mardi 22 mars, Swaleha Khoyratty avait donc prévu de dîner avec sa famille. Mais en début de soirée, sa fille de 29 ans l’a découverte étranglée et sans vie dans l’appartement où elle vivait, rue Remy-Ollier à Port-Louis. Le meurtrier présumé est l’époux de la victime, dont il était séparé. Feizal Abdool Mowhabuth, 53 ans, a avalé une substance toxique avant de se rendre à la police pour avouer le crime. Il est décédé mercredi après-midi. 

Swaleha était mariée une première fois. De cette union sont nés deux enfants, un garçon et une fille. Cependant, le couple battait de l’aile et la jeune femme a voulu refaire sa vie. Elle travaillait alors à la foire de Curepipe. Il y a deux ans, elle a fait la connaissance de Feizal Mowhabuth, un habitant de Phoenix, Traffic Controller de profession. Elle a contracté le nikah avec le quinquagénaire et ils se sont installés ensemble. Cependant, la nouvelle vie conjugale était loin d’être rose. « Faizal la battait », affirme Ahmed, le frère de Swaleha, qui a fini par quitter son bourreau.  

La mère de famille est venue s’installer dans l’appartement de la rue Remy-Ollier. « Li ti pe lwe ek li tousel ti pe ress la », indique Ahmed. Seulement, Feizal ne digérait pas la rupture et ne la laissait pas en paix, allant jusqu’à proférer des menaces. « Li ti pe telefonn mo ser. Inn gagn enn mwa, linn dir mo ser 50 an, enn zoli laz pou mor. Apre li dir li pou touy li », se souvient le frère de la victime.

Ce mardi, poursuit-il, « je lui ai téléphoné le matin pour lui souhaiter un bon anniversaire. Monn dir li ki bondie gard twa bien ». Ahmed ne se doutait pas que c’était la dernière fois qu’il entendait la voix de sa sœur. Dans l’après-midi, la terrible nouvelle lui est parvenue. « Ler mo pe al la priyer, monn gagn enn call. Monn gagn enn sok. » 

Un peu plus tôt, Feizal est venu rendre visite à Swaleha. Il n’était pas le bienvenu mais elle a dû se résigner à accepter sa présence. « Linn vinn devan laport mo ser. Li pann kav less so misie deor. Linn fer li rantre. Linn manze bwar tou », raconte Ahmed. La police pense que l’homme s’est mis en colère quand il a appris que sa femme allait partir dîner avec sa famille et que son ex-époux serait présent. C’est alors qu’il l’aurait étranglée. 

Après avoir constaté que Swaleha ne respirait plus, Feizal a ingurgité du poison et s’est rendu à la police. Juste après ses aveux, il a été admis à l’hôpital Dr. A.G. Jeetoo, où il a rendu son dernier souffle moins de 24 heures après le meurtre de son épouse.  

« Aster toulede finn ale », déplore Ahmed, qui décrit sa sœur comme une personne joviale et généreuse. « Nou ti de frer ek sink ser. Limem ti pli tipti dan lakaz. Mama, papa finn desede », dit-il. Swaleha était certes la plus jeune de la fratrie mais elle prenait soin de son grand frère. « Mo malad ek linn bien ed mwa », précise-t-il.