Le bien-être de l’enfant nous concerne tous. C’est ce qu’a fait ressortir la ministre de l’Égalité des genres, au lancement du rapport 2016-17 de l’Ombudsperson for Children, le lundi 16 octobre, à l’hôtel Palm Gold, Quatre-Bornes.
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« Le Children’s Bill sera présenté en 2018 », a annoncé la ministre Fazila Daureeawoo, en présence de Marie Rose Franchette Gaspard Pierre Louis, commissaire de l’Enfant, de la Femme et de la Famille de Rodrigues ainsi que de Rita Vencatasawmy, l’Ombudsperson for Children. « Toutes les ONG et autres parties prenantes sont concernées par ce projet. »
Rappelant que Maurice compte 575 enfants placés dans des refuges, Fazila Daureeawoo a insisté sur le fait que « son ministère veillera au bon fonctionnement de ces structures. Mo pa pou ezite pou ferm shelter si bizin ».
Marie Rose Franchette Gaspard Pierre Louis s’est dit honorée par l’invitation de l’Ombudsperson for Children. « Rodrigues adopte de facto les mêmes politiques de Maurice, tout en tenant compte de la réalité rodriguaise. Nous accueillons les critiques et nous n’avons pas le monopole de la pensée et des idées. »
Elle a souligné que Rita Vencatasawmy avait animé une session de travail sur l’île. « Sa kitsoz bate ant frer ek ser bizin arete », a indiqué la commissaire. « Diverses activités sont organisées pour les enfants rodriguais, pour qu’ils brillent et vivent dans un monde sans violence. Nous souhaitons la création d’un centre qui répondra aux aspirations de la société.
Nous voulons un centre de réhabilitation réel. » Plusieurs rencontres ont eu lieu avec la Commission nationale des droits humains et le commissaire des prisons Vinod Appadoo.
Rita Vencatasawmy : « Le National Children’s Council ne fait pas assez pour les enfants »
« La National Children’s Council ne fait pas assez pour les enfants », a indiqué Rita Vencatasawmy lors du lancement du rapport de l’Ombudsperson for Children 2016-17. « Il faut dénoncer la pauvreté infantile, le fait que des enfants n’aient pas accès à l’éducation et à la nourriture, notamment à Cité Tôle et Cité Longère. Nous sommes allés sur le terrain pour faire ce constat. »
En août 2017, le ministère du Logement et des Terres a fait état de projets à réaliser dans ces cités d’ici 2019. L’Ombudsperson a aussi déploré le problème des chiens errants et la présence d’amiante dans les maisons. « Une des cités ne comporte que six toilettes et trois salles de bains. Ces familles seront relocalisées incessamment. » Sur ces fléaux à l’origine d’abus sexuels sur le terrain, Rita Vencatasawmy exhorte la National Empowerment Foundation à travailler dur. « Le respect du droit de l’enfant à l’éducation requiert la contribution de tous. Idem pour l’importance du sport dans la vie des enfants. »
L’Ombudsperson soutient que « ce rapport a été réalisé après une enquête et un travail approfondi menés par ses officiers. À Rodrigues, nous avons aussi essuyé beaucoup de critiques et de résistance. » Elle déplore le manque de coopération de certaines parties. « Nous prônons une Evidence-Based Practice. Nous avons fait de notre mieux pour tâter le pouls du pays en matière des droits de l’enfant. »
L’Ombudsperson : « La Child Protection Act pas appliquée »
Les officiers de la Child Development Unit font désormais des visites surprises dans des refuges. « Nous avons demandé aux responsables des shelters de revoir la relation entre encadreurs et enfants. Plus de 20 ans après la proclamation de la Child Protection Act, l’État n’a rien fait pour améliorer les choses. Les enfants handicapés manquent de refuges. Les placements des enfants se font en fonction de la disponibilité des lits. Il y a une disparité dans le financement des abris », explique Rita Vencatasawmy.
Bilan
Du 1er juillet 2016 au 30 juin 2017, 346 cas ont été traités par le bureau de l’Ombudsperson for Children.
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