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Face à la commission d’enquête sur la drogue : la présence de la police dans les écoles réclamée

Vikash Ramdonee réclame l’assistance permanente de la police dans les collèges. Le syndicaliste a fait cette recommandation lundi 7 novembre à la Commission d’enquête sur la drogue, en cour commerciale, à Port-Louis.

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«La présence policière peut réduire les cas d’indiscipline et le trafic de drogue dans les collèges. » C’est ce qu’a déclaré Vikash Ramdonee, président de la Government Secondary School Teachers’ Union (GSSTU) à la commission d’enquête sur la drogue. Le syndicaliste a suggéré cette proposition à l’ex-juge Paul Lam Shang Leen, qui préside cette commission. « La GSSTU souhaite la présence de policiers dans tous les collèges d’État et privés. Leur présence dissuaderait les actes d’indiscipline, voire le trafic de drogue. » Le président de la commission lui a répliqué : « Leur présence n’éliminera pas, ni n’éradiquera le fléau de la drogue dans les écoles. » Vikash Ramdonee a affirmé que tous les problèmes de drogue sont liés à des actes d’indiscipline.

Impact Mitigé

Sollicitée à ce propos, la cellule de communication de la police explique que la gestion des écoles incombe au ministère de l’Éducation, mais que la police collabore pleinement avec cette autorité. « La présence d’un policier peut avoir un effet positif, mais aussi négatif. Les problèmes des jeunes seront mieux gérés par les personnes de leur âge. Le Student Council a un rôle important à jouer pour combattre les délits de drogue et les actes d’indiscipline », souligne l’inspecteur Shiva Coothen. Il précise que « la police ne peut arrêter un mineur directement. La convocation des parents est primordiale. Des policiers sont postés aux abords des écoles le matin et l’après-midi. De plus, la Crime Prevention Unit et la brigade des mineurs animent des causeries dans ces établissements. »

Vikash Ramdonee a aussi réfuté les allégations portées contre les collèges d’État : « Jusqu’à présent, il n’y a eu aucune preuve officielle que des drogues synthétiques sont fabriquées dans les laboratoires des collèges d’État. » Il a cependant concédé qu’il « peut y avoir des failles ».

Le syndicaliste prend ainsi à contrepied Shivram Sobha, chef du département de chimie du collège Dr Maurice Curé. Dans sa déposition le jeudi 27 octobre, ce dernier avait dévoilé les noms de quatre collèges d’État où des élèves ont été interpellés avec de la drogue. « Il se pourrait que cela soit de la drogue synthétique, ou de la drogue mélangée avec plusieurs composants chimiques. » Les collèges impliqués, selon Shivram Sobha, sont situés dans le centre et dans l’ouest de l’île.

Patrick Antonio, recteur au collège Saint Esprit de Rivière-Noire, a également déposé lundi. Il a affirmé qu’un collégien de 15 ans a dû suivre un traitement de désintoxication à Lakaz A avant de reprendre ses activités scolaires.

 

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