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Extrême pauvreté - Les Luchun : «Parfois, nous n’avons rien à nous mettre sous la dent»

Indira et Ram, qui ne jouissent pas d’une bonne santé, vivent avec leur fils qui est lui aussi malade. Indira et Ram, qui ne jouissent pas d’une bonne santé, vivent avec leur fils qui est lui aussi malade.

Certains pensent déjà au dîner des festivités de fin d’année. D’autres, en revanche, ne savent pas toujours s’ils auront de quoi manger au prochain repas. C’est le triste quotidien de la famille Luchun, qui doit aussi affronter la maladie. Elle garde néanmoins espoir et rêve à de meilleurs lendemains…

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Les lieux respirent la pauvreté. Dans une pièce de trois mètres carrés faisant office de salon, l’on retrouve des canapés en piteux état, un vieux frigo et des vêtements éparpillés çà et là. Ils témoignent de la misère extrême dans laquelle vit la famille Luchun. L’intérieur est dépourvu de crépissage et de peinture. Et les rats semblent y avoir élu domicile. Les maîtres des lieux, Ram, 63 ans, et Indira, 58 ans, vivent dans ce taudis avec leur fils âgé de 19 ans.

Cette famille n’affronte pas seulement la pauvreté mais aussi la maladie. Le couple se déplace, d’ailleurs, avec l’aide d’une canne. Indira dit qu’elle souffre d’épilepsie, entre autres soucis de santé qu’elle rencontre. Son époux, en sus de conjuguer avec le diabète et des troubles cardiaques, a, quant à lui, fait une attaque cérébrale. Il s’est retrouvé paralysé du jour au lendemain. Même s’il arrive tant bien que mal à remarcher, il confie qu’il commence à perdre la vue.

Comme un malheur ne vient jamais seul, leur fils unique souffre, lui, de troubles psychologiques. Il a lui aussi des problèmes d’épilepsie comme sa mère. « Li ena tandans swisider ek li agresif », indique Indira, qui, malgré ses malheurs, a foi en son Créateur et aspire à des lendemains meilleurs.

La petite famille ne peut compter que sur la pension de vieillesse de Ram pour survivre. Certains jours, le couple se voit contraint de faire la manche à Curepipe. « Nou pena swa. Nou al demann sarite kan nou lasante bon pou nou kapav manze », avoue Indira.

Leurs revenus arrivant difficilement à couvrir leurs besoins, la mère de famille ne cache pas que certains jours ils n’ont rien à se mettre sous la dent : « Mo ena bred sousou derier. Mo fer bouyon ek nou manz sa ar dipin rasi. Nou gagn kredi dan laboutik, me bizin paye, lamem mo dwa laboutik. »


Issue d’une famille de quatre enfants, dont elle est l’aînée, Indira affirme ne pas pouvoir compter sur leur aide. « Okenn fami pa frekant nou. Kapav mo tro pov. Mo pa ti kontan pou ena enn lavi koum sa. Avan mo bolom ti pe travay kouma cleaner. Me linn gagn enn atak linn tonbe dan travay. Li ti paralize. Apre boukou letan ek tretman li finn kapav remarse. Mo garson osi pa kapav travay. Parfwa li fer manev mason, me li tonbe kan so kriz epilepsi leve. »

Appel à l’aide

Mais tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. L’association For the Good Reason, dont le siège est situé dans la capitale, a décidé d’aider les Luchun. L’un des dirigeants, Brinsley Berney, explique qu’avec d’autres volontaires, dont Naseem Ghani et Aadil Jhumka, ils avaient offert des vivres à cette famille dans un premier temps. « Nous avions vu les conditions dans lesquelles elle vivait. C’était inacceptable », lance-t-il.

Ils ont donc décidé d’aider les Luchun à refaire leur maison afin qu’ils puissent s’épanouir dans une atmosphère saine. « Nous lançons un appel à ceux qui peuvent nous aider, à travers des dons de vêtements, de vieux meubles et de nourriture, de nous contacter. Nous pouvons venir les récupérer chez vous », indique Brinsley Berney. Vous pouvez contacter l’association au 5810 1604. Un petit geste en cette période de fête qui apportera, sans doute, un soulagement à cette famille.

 

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