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Examens SC-HSC : les Rs 60.000 de la discorde

Le malheur des uns fait le bonheur des autres. L'adage se confirme dans l'enseignement secondaire. Les Senior Educators (SE) parlent d'injustice alors que les Educators se réjouissent et parlent de « justice rétablie».

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Cette discordance fait suite à la décision du ministère de l'Education de ne plus autoriser les SE à exercer pour le compte du MES lors des examens de School Certificate (SC) et du Higher School Certificate (HSC). C’est une interdiction qui représente un manque à gagner d'environ Rs 60 000 pour un SE qui agissait comme coordinateur dans un centre d'examens. Ils étaient une quarantaine à bénéficier de cet avantage jusqu'à l'an dernier. À partir de cette année, ce sont les Educators (Junior) qui assumeront cette responsabilité.

Le président de la Senior Educators’ Union (SEU), Ravin Seewoonarain, dit ne pas comprendre cette décision imposée d'autant plus que, depuis leur nomination en 2012, les SE ont toujours travaillé pour les épreuves de SC et de HSC. « Cela ne nous a jamais empêchés d'assumer nos responsabilités dans nos collèges respectifs. Nous avions le rôle de coordinateurs dans les centres d'examens et nous avons toujours l'expérience requise pour le faire. »

De ce fait, Ravin Seewoonarain affirme que le MES va au-delà de grosses difficultés sans l'expérience des SE pour assurer le bon déroulement de ces examens.

« Nous avons déjà eu une rencontre avec les responsables de cette instance et nous avons compris qu’ils étaient prêts à continuer à collaborer avec nous, mais que c’est le ministère de l’Éducation qui a eu le dernier mot. »

« Il n'est pas du tout approprié de parler de manque de compétences des enseignants pour coordonner ces examens », rétorque le président du Syndicat des enseignants des collèges d'État (GSSTU). Pour Vikash Ramdonee, « ce n'est qu'une question d'argent ». Il estime qu'en acceptant d'être promus SE, ces derniers ont accepté non seulement, l'augmentation salariale et le titre mais aussi les responsabilités qui vont avec.

« Si les SE, qui ont la responsabilité d'organiser les examens en interne dans leurs collèges respectifs, vont tous travailler pour le MES, qui assurera le travail dans les écoles? Demain, les recteurs et leurs assistants peuvent aussi exiger d'être engagés par le MES. » Le président de la GSSTU estime que c'est l'intérêt des élèves et du collège qui doit primer.

C’est un avis que partagent les recteurs. Ceux-là même qui avaient fait une représentation en ce sens auprès du ministère, il y a deux ans. « Il y avait un manque de personnel au niveau des collèges du fait que les SE s'engageaient auprès du MES pour les épreuves de SC et de HSC », explique Soondress Sawminaden, président de l'Association des recteurs.

« Quand nous avons été promus recteurs ou assistants-recteurs, nous avons du arrêter de travailler lors de ces examens pour assumer nos responsabilités au niveau de l'école. Il est donc tout à fait logique qu'il en soit de même pour les SE  », insiste-t-il. Il rappelle que les SE font partie de l'administration des collèges et qu'ils ont un rôle important dans l'organisation des examens internes.

Cela dit, à moins d'un mois du début des épreuves de SC et de HSC, la SEU espère toujours un revirement de situation. « Ce n'est pas normal d'être ainsi mis devant le fait accompli », déplore Ravin Sewoonarain. Le syndicat a sollicité le ministère pour une rencontre explicative. À ce jour, il n’y a eu aucune réponse.

 

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