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Études à l’étranger : un projet qui se prépare bien à l’avance

Diplôme du HSC en poche, bon nombre de nos jeunes n’ont qu’un seul désir : partir étudier dans les universités étrangères. Un rêve longtemps caressé qui peut vite tourner au cauchemar, s’il n’est pas bien préparé. En effet, c’est un projet qui se prépare en amont, c’est-à-dire des mois, voire un an, à l’avance.

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Se lancer dans des études à l’étranger requiert une réelle motivation et l’accompagnement adapté. À Maurice, de plus en plus d’agences s’engagent à aider les étudiants à préparer leur projet d’avenir en toute sérénité et à faire les démarches nécessaires y relatives. Le point de départ, c’est souvent les foires éducatives organisées par les agences représentantes d’universités dans différentes régions du monde.

Anne Gaëlle Chinivassen

Cependant le plus important demeure le choix du domaine d’études. « Il faut absolument que l’étudiant opte pour un domaine qui le passionne », insiste Anne Gaëlle Chinivassen de Campus France Maurice. Fraîchement revenue au pays après des études en France, elle précise : « Ce n’est pas évident de se retrouver toute seule, du jour au lendemain, dans un pays différent. Il est donc important que la décision de partir vienne de l’enfant. J’ai moi-même connu une adaptation difficile au départ mais au final, c’est une belle aventure humaine qui offre le privilège de découvrir de nouvelles cultures et pédagogies mais plus encore d’acquérir une ouverture sur le monde. »

Le choix de carrière fait et la destination décidée, vient la question non moins importante : le financement de ces études. Plusieurs aspects sont à prendre en considération. Ils sont le coût de la vie, le logement et les frais, entre autres. « Il est bon de prévoir une petite somme supplémentaire pour les imprévus ou autres dépenses additionnelles », souligne Dorish Chitson de l’Overseas Education Centre (OVEC).

Chaque pays a ses propres critères et formules. Aux États Unis, par exemple, il y a la possibilité de bénéficier d’une aide financière de l’État ou d’une bourse offerte par les universités. Au-delà des bourses d’État ou universitaires, la France, l’Australie et le Canada misent aussi sur l’alternance étude/travail pour alléger le budget de l’étudiant.

Il y a aussi l’alternative des pays asiatiques où le coût de la vie est relativement plus bas. « D’ailleurs », ajoute Dorish Chitson, « de plus en plus d’universités européennes et australiennes ouvrent des branches en Chine ou en Malaisie avec, à la clé, le même diplôme que dans les pays d’origine. »


Foire éducative

Point de départ de tout projet d’études à l’étranger, plusieurs foires éducatives sont organisées après la proclamation des résultats du HSC.

  • La Mauritius International University and Career Expo se tiendra au SVICC à Pailles du 17 au 19 février prochain. Le salon, qui en est à sa 22ème édition, réunira cette année plus d’une centaine d’institutions de plus de 15 pays y compris Maurice.
  • L’Overseas Education Centre (OVEC) organise deux salons de l’étudiant au mois de février. Des représentants venant de 52 universités, dont 22 du Canada, seront présents. Le premier aura lieu les 11 et 12 février au siège de la Mauritius Commercial Bank (MCB), rue Sir William Newton, à Port-Louis. Le second aura lieu du 18 au 20 février au restaurant Flying Dodo, à Bagatelle, de 10 à 17 heures.
  • La Malaysia Education Exhibition 2017 aura lieu au Hennessy Park Hotel à Ébène, le samedi 11 et dimanche 12 février entre 10 et 17 heures.

Cap sur la France

Audrey Paris

En dépit des destinations d’études émergentes de plus en plus nombreuses, la France demeure une des destinations traditionnelles la plus sollicitée par les Mauriciens. De ce fait, toute une structure a été mise en place pour l’encadrement des jeunes souhaitant y entreprendre des études. Campus France offre une plateforme de services, notamment en ligne, de la demande d’admission dans l’enseignement supérieur français jusqu’à la mise en route vers le lieu de formation. Ce dispositif permet à l’étudiant de mener sa démarche d’inscription depuis son ordinateur, en interaction avec l’espace Campus France et les nombreux établissements français connectés. Toutes les procédures d’inscription se font du 15 novembre au 22 janvier tous les ans. Des dates qui s’appliquent à tous les titulaires de diplôme étranger tel que le HSC.

« Nous faisons des présentations dans les collèges et nous conseillons fortement à ceux qui envisagent de partir en France de passer, à l’école, le DELF B2, test linguistique obligatoire qui permet d’entrer en France», explique Audrey Paris, conseillère de Campus France Maurice. Tous les étudiants qui n’ont pas déjà passé le DELF B2 doivent obligatoirement s’inscrire au TCF-DAP auprès du Centre de Formation Supérieure de l’Institut français de Maurice. « Nous encourageons les étudiants à opter pour des universités en province plutôt que dans les grandes villes comme Paris ou Nice.  Le coût de la vie et du logement est beaucoup moins cher dans les petites villes », ajoute la conseillère.

Il faut savoir que dans les établissements publics de France, c’est l’État qui prend en charge l’essentiel du coût des formations, soit en moyenne 11 000 euros par étudiant par an. Il doit cependant s’acquitter des frais d’inscription à Rs 7 000 par an et présenter des revenues de 650 euros par mois pour son visa, soit un minimum vital de Rs 350 000 par an. « Pour alléger son budget, l’étudiant peut travailler 20 heures par semaine, bénéficier de l’aide de la  Caisse d’Allocation Familiale ou encore opter pour une formation en alternance étude/travail», conclut Audrey Paris.

Le Co-Op, une opportunité unique au Canada

Dorish Chitson

Les jeunes Mauriciens se tournent de plus en plus vers le Canada pour poursuivre leurs études. Une des raisons principales de cet engouement, selon Dorish Chitson c’est que c’est le seul pays au monde à pratiquer le Co-Op. « C’est-à-dire que les universités sont en symbiose avec l’industrie et de ce fait, l’étudiant peut suivre ses cours pendant un semestre et travailler le semestre suivant »,  explique la directrice d’OVEC.  « Le gros avantage, c’est que dès que vous commencez à travailler au Canada, vous avez 600 points d’avance sur une éventuelle demande de visa permanent. »

Une année d’études au Canada peut tourner autour de Rs 600 000 mais tout comme la France et l’Australie. Le Canada autorise aussi le travail à temps partiel même en dehors du Co-Op. S’inscrire dans une université au Canada ne se fait pas de manière uniforme. Chaque établissement a ses propres procédures et exigences. Ainsi, les inscriptions se font sur dossier et avec des critères différents selon les universités.

Généralement, il est conseillé de commencer les démarches au minimum huit mois avant le départ. Les dates limites de réception de dossiers sont comprises entre le 1er janvier et le 1er mars selon les universités. Il faut donc s’y prendre dès le mois de novembre. Le choix de l’université fait, une demande d’admission doit être présentée. Si l’établissement choisi, vous admet à titre d’étudiant, il vous fera parvenir une lettre d’acceptation nécessaire pour toute demande de visa d’étudiant. Le test linguistique l’IELTS est aussi requis pour toute demande d’entrée au Canada.

Pas de ‘home sick’ au pays des kangourous !

Christine Faugoo

Une communauté mauricienne bien établie, un climat proche de celui de notre île… C’est indéniable, le jeune Mauricien qui se rend en Australie est beaucoup moins dépaysé que dans une contrée de l’Ouest. Christine Faugoo de l’IDP précise : « L’Australie, considéré comme le No. 1 des destinations d’études des Mauriciens, offre aussi l’avantage d’obtenir facilement un permis de travail et un visa de trois ans après deux ans d’études. Les étudiants sont aussi autorisés à travailler 20 heures par semaine. » Autrement, le coût moyen annuel des études en Australie tourne autour de Rs 1 200 000, frais de scolarité compris. La rentrée se fait au mois de juillet et il est possible d’intégrer une université au cours d’un semestre au mois de février.

« Il est conseillé de commencer les formalités neuf mois avant la date de départ », dit Christine Faugoo. « L’année universitaire, débutant à la mi-février, la date limite d’inscription est en novembre/décembre, mais si vous souhaitez commencer les cours en juillet, vous aurez entre fin avril et mi-juin selon les établissements». Tout comme en France, l’Australie exige également un test linguistique. La plupart des universités australiennes demandent un score de 7.0 à l’IELTS, un test d’anglais conduit à Maurice par le British Council.

La reconnaissance des diplômes étrangers

Un des principaux critères du choix des parents pour une destination d’études, c’est le retour sur investissement, soit l’employabilité de leurs enfants après les études. La reconnaissance des diplômes étrangers à Maurice est un point à éclaircir bien avant de partir. Parmi les premières exigences de la Tertiary Education Commission (TEC), pour la validation d’un diplôme étranger à Maurice, figurent la reconnaissance nationale de l’établissement qui le délivre ainsi que la reconnaissance dudit diplôme dans son pays d’origine. Cette condition ne pose aucun problème en ce qui concerne la France ou l’Australie, par exemple. Pour cause, les diplômes nationaux de l’enseignement supérieur français sont soumis au contrôle de l’État. Ces diplômes délivrés par les universités et les autres établissements publics exigent le respect de critères de qualité qui s’imposent à tous et possèdent la même valeur quel que soit l’établissement qui les délivre.

Parlons chiffres

48 970, c’est le nombre de Mauriciens engagés dans des études supérieures à décembre 2015. Un chiffre légèrement inférieur à celui de 2014, selon le bureau central des statistiques (CSO). Ils (School leavers et adultes) étaient plus de 50 000 en décembre 2014. La majorité de ces étudiants, soit 77%, étaient enregistrés dans les universités locales, publiques (44%) et privées (33%). Ainsi, à décembre 2015, 11 263 Mauriciens poursuivaient leurs études à l’étranger. Le top 5 du CSO des filières choisies par les étudiants mauriciens à l’étranger en 2015 : la médecine (1483), l’ingénierie (1465), le droit (820), les affaires (671), la gestion (544).

Idem pour l’Australie où le gouvernement a établi une organisation autonome, la Tertiary Education Quality and Standards Agency (TEQSA), pour se charger de la surveillance de la conformité et de la qualité du système (Commonwealth of Australia 2013). De plus, la TEQSA tient et publie un registre national de fournisseurs d’enseignement supérieur. Ce qui constitue la source d’information de référence des fournisseurs d’enseignement supérieur inscrits de l’Australie.

  • Leal

 

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