Seulement 7% de Mauriciens envisagent de partir vivre ailleurs. Presque deux Mauriciens sur dix ont quelque peu ou peu considéré d’émigrer. Cependant, le plus frappant, c’est que 72% de nos compatriotes ne considèrent aucunement cette possibilité. C’est ce qui ressort d’une étude menée par l’Afrobaromètre, élaborée à partir des données de 45 823 entrevues effectuées dans 34 pays africains entre septembre 2016 et septembre 2018.
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Il s’avère que seulement 1% de Mauriciens se prépare activement à émigrer. Ceux qui le projettent d’ici un à deux ans représentent 5%. 18% n’ont pas de tels projets en tête pour l’instant. Ceux qui n’ont jamais pensé à cette possibilité représentent 72%. La tendance à considérer l’émigration est plus marquée chez les 18 à 25 ans avec 17%.
Sur les raisons du choix de l’émigration, les Mauriciens ne partagent pas les mêmes préoccupations que la grosse majorité de leurs pairs africains. Ces derniers veulent fuir la pauvreté et les difficultés économiques. À Maurice, 55% sont en quête de travail. La démocratie ou la protection des libertés politique et religieuse concernent 10%. Le fait de rejoindre ou d’accompagner des membres de la famille représente 9% parmi les deuxième et troisième raisons les plus citées. Ils sont 14% de proches de familles mauriciennes qui vivent à l’étranger, figurant ainsi parmi les 34 pays africains ayant une faible diaspora.
Le rapport d’Afrobaromètre souligne : « Les habitants d’Afrique Australe sont les plus susceptibles de vouloir demeurer dans la région (51%) ou sur le continent (7%) même s’il existe de grandes disparités entre les pays individuellement pris dans la région. Plus de huit sur dix potentiels migrants au Lesotho (84%) et au Swaziland (83%) et plus de deux-tiers au Malawi (71%) et au Zimbabwe (67%) préfèrent rester dans la région d’Afrique Australe. En revanche, lorsque les résidents d’Afrique du Sud, le pays de première destination dans la région, pensent à migrer, ils sont plus susceptibles de regarder en dehors du continent (69% pour l’Europe, l’Amérique du Nord, ou toute autre destination non africaine). Idem pour les potentiels émigrants à Maurice (87%) et à Madagascar (76%). »
Malgré de fortes croissances dans plusieurs pays du continent, un bon nombre d’africains pensent quitter leur pays à la recherche d’un avenir meilleur. Ainsi, ils sont prêts à risquer de subir de mauvais traitements voire l’esclavage, la fuite dans des conditions difficiles et un mauvais accueil ailleurs.
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