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Été 2017-2018 : alerte aux Flash floods et à des conditions extrêmes

Inondation

Les perspectives pour l’été 2017-2018 ont été rendues publiques au cours de la semaine.

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Selon la station météorologique de Vacoas, il fera chaud. La pluie sera aussi au rendez-vous. Cependant, elle pourrait être périodique et de forte intensité, occasionnant des Flash floods.

Nous sommes officiellement  entrés en été depuis le 1er novembre. La saison chaude durera jusqu’à fin avril 2018, alors que la saison cyclonique  ira jusqu’au 15 mai prochain. Et l’été s’annonce avec des conditions extrêmes. « Avec le changement climatique, les conditions extrêmes deviennent  un peu plus fréquentes. Ces 10 dernières années, la fréquence des événements météorologiques extrêmes a connu une hausse à travers le monde et Maurice et ses îles ne sont pas épargnés.

Par exemple, nous avons des tempêtes qui s’intensifient plus rapidement. Aussi, le nombre de tempêtes atteignant l’intensité de cyclone ou davantage est  en hausse. Autre sinistre important que nous n’avions pas auparavant, la soudaine montée des eaux quand il pleut », explique le chef météorologue Ram Dhurmea. Cela est attribuable principalement à des pluies de forte intensité sur une courte durée. 

Côté pluviométrie, les averses de l’été sont prévues  durant la troisième semaine de décembre. La pluviométrie sera, d’ailleurs, proche de la moyenne saisonnière, soit environ 1 350 mm. À  Rodrigues, elle sera légèrement en dessous de la normale, avec environ 550 mm. Toutefois, le météorologue affirme que la tendance des pluies a changé. On note souvent une forte pluviométrie de trois jours, suivie d’une période sèche d’une semaine ou plus. Il cite  l’exemple du 30 mars 2013, où il y a eu des pluies, en un seul jour sur Port-Louis, équivalant  à 70 % de la pluviosité normale pour le mois de mars.

Grosses pluies

Les chiffres démontrent que les pluies extrêmes sont observées principalement entre janvier et mars, soit en pleine saison des pluies. Toutefois, Ram Dhurmea précise que Dame nature est imprévisible et qu’il peut pleuvoir abondamment avant et après cette période. Il cite en exemple ce qui s’est passé  récemment, avec une soudaine montée des eaux le 28 octobre dernier, après de grosses pluies très localisées. Effectivement, la menace demeure dans ces grosses pluies qui sont souvent très localisées et qui engendrent souvent des crues soudaines. Plus dangereuses encore sont les fortes pluies en amont, qui occasionnent des inondations soudaines dans une région sèche en aval.

« Généralement, quand il y a de grosses masses nuageuses, on peut facilement alerter la population en avance. Or, il y a maintenant des développements nuageux  locaux  qui se forment très rapidement, et c’est ça le grand danger. C’est-à-dire, le matin est ensoleillé et d’un coup, il y a des nuages très actifs dans l’après-midi,  accompagnés des grosses pluies de courte durée avec des orages et des éclairs. Parfois, prédire ce type de formation et déterminer exactement dans quelle localité les grosses pluies vont tomber est un véritable défi », dit notre interlocuteur.

« Ces nuages, qui nous prennent parfois  au dépourvu, peuvent provoquer des pertes en vies avec la  soudaine montée des eaux », explique le chef météorologue. Dans de tels cas, le délai pour avertir le public est très court. Comme il faut toujours s’attendre à ce que ce type de crues soit au rendez-vous durant cette saison d’été, les précautions sont de mise.

Dix années auparavant, ces pluies ne nous auraient peut-être pas autant affectés qu’aujourd’hui. Plusieurs facteurs sont mis en cause, dont le changement climatique, l’urbanisation et le développement  sauvage. « Auparavant, quand il pleuvait, l’eau s’orientait facilement dans les canalisations naturelles. De nos jours, avec le béton qui est presque partout, l’eau stagne dans certains endroits ou se déverse  en torrents dangereux dans d’autres endroits, provoquant des inondations de différentes ampleurs », indique Ram Dhurmea.

Tempêtes

En ce qui concerne les tempêtes, le chef météorologue souligne que six à huit formations cycloniques sont attendues. Ava est le nom de la première tempête de la saison prévue pour fin décembre. Toutefois, ce nombre est légèrement inférieur à la moyenne climatologique. « Normalement, ce sont des tempêtes qui se forment et s’intensifient en cyclones. Pour  qu’elles se développent, il faut une forte chaleur sur mer et des conditions atmosphériques propices », dit-il. 

Température

Sinon, la vague de chaleur occasionnelle sera fidèle au rendez-vous. Le chef météorologue estime que la température sera au-dessus de la moyenne saisonnière, atteignant les 35 degrés dans la capitale.

Cependant, Ram Dhurmea précise qu’il ne fera pas plus chaud que l’été dernier, où le thermomètre affichait les 36 degrés à Port-Louis. Il fera chaud, mais on ne s’attend pas à cette extrême chaleur enregistrée l’été dernier. « Cet été, les jours avec des températures supérieures à la moyenne de 2 degrés peuvent se prolonger sur trois ou même quatre jours consécutifs. Et si cette situation coïncide avec un taux d’humidité élevé et un vent faible, ce sera très incommodant », souligne ce dernier.

 

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