Il aurait fait des victimes à Maurice ces dernières années. Un escroc présumé, d’origine Banaras, dans le nord de l’Inde, fait l’objet d'une enquête policière. Plusieurs plaintes ont été faites contre cet homme religieux de 52 ans.
Publicité
« Mo pa kompran kouma li ankor Moris alor ki la polis Immigration ti deportt li », témoigne Sangeeta, une des victimes de Mishra V., l'escroc indien présumé. Cette mère de famille, résidant dans l’est du pays, s'interroge sur les mouvements de cet homme religieux à Maurice. Le quinquagénaire faisait le va-et-vient Maurice-Inde ces dernières 14 années, selon nos recoupements. Après des plaintes formulées contre lui, il a été déporté en juillet 2016. Il résidait alors dans la région de Flacq.
« L’Indien a tenté de revenir à Maurice en deux occasions, de juillet 2016 à juillet 2017 », selon une autre victime qui a souhaité garder l’anonymat. Mais il aurait été refoulé dès sa descente d’avion par la police de l’Immigration. Du côté du Passport & Immigration Office (PIO), c’est motus et bouche cousue. Aucun policier ne souhaite s’aventurer sur ce dossier, mais confirme la présence de cet homme religieux à Maurice.
C’est en août 2017 que l’homme religieux a débarqué à nouveau au pays. Il a obtenu un visa touristique pour deux mois. à son expiration à fin octobre, il a pu obtenir une extension d’un mois supplémentaire.
De son côté, Sangeeta raconte sa mésaventure. Elle avait effectué un virement bancaire totalisant Rs 146 000 sur le compte de l’homme religieux, en 2015. Ce dernier voulait s’associer à Sangeeta pour un business. Finalement, elle n’a jamais récupéré les marchandises en retour. « Son fils était en Chine en 2015. Je devais lui transférer de l’argent pour exporter des filets de barrières à Maurice. Mais je n’ai jamais reçu la commande. Lorsque j’ai évoqué l’affaire avec l’homme religieux, il m’a roulé dans la farine. Ce n'est qu'en début de cette année que j’ai pu récupérer une partie de mon argent après une plainte à la police de l’Immigration. »
Mishra V. a été convoqué à la police la semaine écoulée pour donner sa version des faits. Il a été autorisé à partir par la suite. L’enquête se poursuit toujours.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !