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Épizooties : interdiction d’élever des poussins pendant trois mois

Après les bœufs souffrant de la fièvre aphteuse et les poulets infectés par la salmonellose, les cheptels pourraient avoir été frappés par la coccidiose, une maladie parasitaire touchant principalement les animaux d’élevage.

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Si les petites fermes seront au chômage technique avec l’interdiction d’élever des poussins pendant trois mois, des éleveurs de petit bétail sont en plein désarroi. Une vingtaine de boucs sont morts dans des circonstances suspectes. Le ministère de l’Agro-industrie soupçonne une coccidiose. 

Du côté des petits éleveurs de volaille, c’est la grogne. Ils ne pourront élever des poussins au cours des trois prochains mois. Ils seront en quelque sorte au chômage technique. Selon le ministère de l’Agro-industrie, toutes les petites fermes, affectées par la salmonelle, sont soumises à un vide sanitaire et ne seront pas autorisées à reprendre leurs activités avant au moins trois mois. Même l’Animal Production Division (APD), à Réduit, a été soumise à cette mesure.

La fiente, qui se trouvait dans les 114 poulaillers, a été enlevée et détruite, explique un proche du dossier. Tous les 65 000 poussins et les 50 000 œufs que l’APD a produits ont été détruits. Le ministère tient à dissiper toute crainte concernant la présence de la salmonelle dans les œufs et poulets disponibles sur le marché local. Les petites fermes concernées sont systématiquement placées sous une surveillance sanitaire très stricte.

Cas suspects de coccidiose à Mare-d’Albert

Les grandes fermes ne sont pas concernées par ce problème. L’approvisionnement local en œufs et viande de poulet (frais ou surgelé) provient principalement des grandes fermes. Le ministère a eu l’assurance que tous les gros producteurs ont mis en place une surveillance sanitaire très stricte. D’autre part, le ministère de la Santé exerce un contrôle rigoureux des produits mis sur le marché.

Après la fièvre aphteuse, voilà qu’une autre maladie affecte les cheptels du pays. Plusieurs boucs, cabris et moutons sont morts à Maurice et Rodrigues depuis le début du mois de septembre. Un éleveur avait informé les vétérinaires du ministère que ses animaux montraient des signes de maladie. « Ces bêtes ont eu des médicaments, mais leur état de santé ne s’est pas amélioré. Plusieurs sont mortes. Les vétérinaires suspectent que c’est de la coccidiose, une infection parasitaire causée par des vers. Cette infection peut être transmise à l’homme », explique notre source.
Des tests seront effectués au laboratoire du ministère et une autopsie pratiquée sur les animaux afin de connaître les causes exactes de la maladie.

« On saura si ces bêtes ont attrapé la coccidiose », souligne notre interlocuteur. Outre à Maurice, plusieurs moutons montrant les mêmes symptômes sont décédés depuis le début du mois à Rodrigues, surtout dans le sud de l’île.

En ce qui concerne la fièvre aphteuse, aucun cas n’a été décelé ces derniers temps. Entre-temps, la campagne de vaccination se poursuit.

Alven Mootoosamy perd 18 boucs en deux semaines

Cet éleveur de Mare-d’Albert, qui possédait environ 70 animaux, vient d’en perdre une vingtaine en deux semaines. Il accuse les vétérinaires du ministère de l’Agro-industrie de minimiser l’affaire. « Ils nous donnent des médicaments, mais le service est déplorable et les traitements inefficaces. Jamais un des animaux malades n’a survécu après les soins prodigués ou les traitements prescrits. Selon les vétérinaires du ministère de l’Agro-industrie, ce sont les vers présents dans leur métabolisme qui déciment les chèvres d’Alven et non pas une épidémie.

 

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