Le ministère de l’Environnement a mis un terme à son contrat depuis trois mois. Kaviraj attend un règlement des autorités pour verser à ses 50 salariés leur dû.
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Kaviraj Neeloo habite Bambous. Il s’est tourné vers notre rédaction pour faire part de son mécontentement. « Je suis responsable de la compagnie New Cleaning. Le 17 mars dernier, à travers une autre compagnie, j’ai obtenu un contrat pour effectuer le nettoyage et l’entretien de toilettes publiques. Le contrat devait durer trois ans. »
Malheureusement, explique Kaviraj Neeloo, trois mois seulement après son obtention, le contrat lui a été enlevé par le ministère de l’Environnement. Le plus embarrassant dans tout cela, ajoute Kaviraj, « c’est qu’à ce jour la compagnie ne m’a toujours pas payé pour les travaux d’entretien effectués. Mes employés me harcèlent, ils sont mécontents et me réclament sans cesse leurs salaires. J’ai environ une cinquantaine de salariés à rémunérer », insiste notre interlocuteur.
Sollicité pour un avis légal afin que Kaviraj puisse récupérer son argent, Me Balla Mukan, avocat, a expliqué que si le bénéficiaire de ce contrat d’entretien n’a toujours pas obtenu son argent du ministère concerné, c’est peut-être en raison de certaines clauses du contrat.
« En principe lors d’un contrat obtenu du ministère ou d’une compagnie, dans la majorité des cas, il y a des clauses à revoir. Lorsqu’un contrat est résilié, des pénalités sont parfois dues au ministère ou à la compagnie. Dans ce cas de figure, une enquête doit être initiée pour déterminer si les conditions du contrat ont bel et bien été respectées et si la somme réclamée sera payée ou non. C’est la procédure », ajoute l’avocat.
De son côté, le ministre Étienne Sinatambou, intervenant à l’antenne, a donné plus de détails concernant ce cas. « J’ai demandé à mon ministère d’enquêter à ce sujet afin d’en savoir plus », indique le ministre de l’Environnement.
Étienne Sinatambou précise que « dans le cas de ce monsieur, je dois faire ressortir que son contrat a été résilié à cause de l’accumulation de manquements. Premièrement, la fermeture des toilettes durant les heures d’opération, deuxièmement, l’état des toilettes qui devaient rester propres, peu importe l’heure de la journée ». Il se dit « agaçé que des plaintes du public portant sur l’utilisation des toilettes publiques insalubres ».
« Les gens blâment d’abord le ministère pour cet état de choses et non le contracteur. C’est parce qu’il a failli dans sa tâche, d’après les conditions du contrat, que celui-ci a été résilié », insiste le ministre. « Ce monsieur devra écrire au département concerné pour expliquer son problème. De mon coté, je peux lui assurer que si le ministère lui doit de l’argent, je ferai le nécessaire pour que le paiement soit fait, mais en attendant, nous travaillons sur son dossier », affirme Étienne Sinatambou.
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