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Entrepreneuriat - Savoir-faire : Vanessa Mookeenah sous toutes les coutures

Vanessa Mookeenah Vanessa Mookeenah est une couturière passionnée.

De fil en aiguille, à force de coudre et d’en découdre, elle a fini par avoir des doigts de fée. Quoi de plus normal que de prendre des… mesures pour faire de sa passion, un métier ? Vanessa Mookeenah est aujourd’hui une couturière auto-entrepreneuse. Au début ça n’a pas été coton. Maintenant elle fait dans la dentelle et marche sur du velours. Plébiscitée pour sa dextérité et sa créativité, elle raconte son parcours.

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Elle a eu la main heureuse. Grâce à son sens artistique prononcé et au goût pour l’élaboration de ses modèles. Vanessa Mookeenah, 45 ans, assemble et rassemble les tissus et les couleurs pour proposer des créations originales à ses clients. Des vêtements aux accessoires, des draps aux parures en passant par des couettes, rideaux, coussins, serviettes et autres sacs, rien ne lui échappe. C’est une touche-à-tout aux doigts magiques. Comment en est-elle arrivée là ?

« J’ai appris les bases de la couture, dont j’étais passionnée, à l’école Notre-Dame », raconte Vanessa qui habite Eau-Coulée. Cependant, et malgré ce penchant, elle va intégrer le monde du travail comme réceptionniste. Mais le destin, qui fait souvent bien les choses, veille. Elle obtient un emploi dans l’industrie du textile. Elle y passe trois années dans quatre usines différentes. « D’ailleurs, c’est ce qui m’a permis d’acquérir des compétences multiples et de développer mon savoir-faire dans la couture, confie Vanessa. Dans une usine, j’ai appris à monter des chemises et des pantalons, et dans la dernière, à confectionner des draps et des oreillers, entre autres. »

En 1997, elle décide de changer la donne. Son projet, et pas des moindres, c’est de lancer son entreprise. Malgré des difficultés pour le financement d’une machine industrielle, l’entrepreneuse en herbe n’en démord pas. Elle travaille en sous-traitance avec un atelier de tailleur tout en créant parallèlement du prêt-à-porter qu’elle vend individuellement. Toutefois et en raison de la concurrence et du marché de l’importation, l’entrepreneuse décide de varier ses créations. Elle opte pour des produits de maison, soit de la literie, des parures, des rideaux, etc. « À côté, les commandes en sous-traitance se multipliaient au fur et à mesure. Aujourd’hui, je livre des produits aux hôtels Le Labourdonnais, Le Suffren Hotel & Marina, Hennessy Park Hotel, RIU Hotels, et dernièrement le Four Seasons Hotels and Resorts et Anahita. »

Comment fait-elle pour respecter les délais de livraison alors qu’elle n’a pas d’employés sur une base permanente ? « Si les travaux battent leur plein, je recrute une équipe pour m’épauler, que je rémunère à la pièce. » Par ailleurs et pour faire face à la production, l’entrepreneuse a acquis six machines industrielles. Vanessa voit l’avenir avec sérénité. Le seul obstacle dans le métier, dit-elle, c’est le manque de main-d’œuvre qualifiée et le désintéressement des jeunes pour le métier.

Appel aux intéressés

L’entrepreneuse souhaite dispenser des cours de couture aux jeunes. Pour elle, le métier de couturière est important mais il y a peu de relève dans le domaine. « Les jeunes ne sont pas intéressés, ils préfèrent d’autres secteurs d’activités, dit-elle. Je fais donc appel aux personnes intéressées,afin qu’elles me contactent pour toute formation. »

 

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