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Entorses à l’éthique : dans les couloirs de la «Spouse Section» du Passport and Immigration Office

Copie du dossier de la Malgache au PIO Copie du dossier de la Malgache au PIO

L’interpellation d’un sergent de police qui aurait octroyé un permis de résidence à une Malgache contre des faveurs sexuelles a projeté au-devant de la scène la Spouse Section du Passport and Immigration Office (PIO) de Port-Louis. Quel est ce département ?
« Latet bizin solid pou al travay dan sa seksion la. Sinon ou reste ! » confie d’emblée un employé du PIO lorsque nous lui posons la question. Situé au premier étage de la Sterling House, rue Lislet Geoffroy, à Port-Louis, ce département des services de l’immigration a pour tâche d’analyser les dossiers des étrangers voulant obtenir un permis de résidence afin de pouvoir rester à Maurice. Environ huit membres de la force policière, majoritairement des hommes, travaillent dans cette équipe. Si certains ne se laissent pas influencer, d’autres, en revanche, se prêtent au jeu des étrangères.
Un inspecteur du PIO indique que les Européennes et les Malgaches ont tendance à user de leurs charmes pour faire accélérer leurs dossiers. « C’est la seule section du PIO où les étrangers ou étrangères tentent le tout pour le tout pour rester à Maurice. Dans l’espoir de faire bouger leurs dossiers, ils ou elles séduisent les maillons faibles de la Spouse Section. Ces officiers se laissent tenter », explique-t-il.
chantage sexuel
Le département compterait également quelques policiers qui auraient tendance à faire « du chantage sexuel contre l’octroi rapide des resident permits ». Une source dans le milieu raconte qu’ils « décèlent la faiblesse des étrangères et profitent de la situation ».
Vers mi-2018, lorsque le PIO était dirigé par l’ASP Narendrakumar Boodhram, tous les officiers de la Spouse Section ont été transférés à d’autres départements. L’objectif, selon un officier du PIO, était « d’assainir la situation. Il fallait du sang neuf au sein de l’équipe ». Toutefois, poursuit l’officier, la situation est rapidement retournée à la case départ lorsque « les officiers transférés ont réintégré l’équipe ».
Sollicité pour une déclaration, l’assistant surintendant de police Manoj Luchan, qui est responsable du PIO, a rappelé que les officiers des services de l’immigration n’ont pas le droit de franchir la ligne rouge malgré les avances venant des étrangères. « Le PIO, qui est une institution importante et structurée, a des règlements. Il est du devoir de l’officier de police de se comporter de manière exemplaire malgré les avances des ressortissantes étrangères », a martelé le haut gradé.

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