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Enquête sur la fièvre aphteuse : les consignes du chef vétérinaire de l’Agro-industrie « ignorées »

La première audience du Fact-Finding Committee (FFC) sur la fièvre aphteuse a eu lieu le lundi 24 octobre.

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Ce comité siège dans l’enceinte de la Cour suprême. Trois vétérinaires du ministère de l’Agro-industrie ont déposé. Ils ont soutenu que les autorités rodriguaises auraient fait fi des règlements en exportant du bétail à Maurice.

« Mes recommandations n’ont pas été suivies à la lettre ! I was astonished… », a martelé le Dr Deodass Meenowa, chef vétérinaire au ministère de l’Agro-industrie, dans sa déposition devant le Fact-Finding Committee. Il faisait allusion à l’exportation du bétail rodriguais vers Maurice. Il a, dans la foulée, souligné avoir envoyé un courriel au fonctionnaire responsable de la commission d’Agriculture basée à Rodrigues interdisant toute exportation de bétail vers Maurice. Mais cette interdiction n’a pas été respectée. C’est à son grand étonnement, dit-il, que le navire transportant le bétail est arrivé à Port-Louis.

Le témoin a été invité à déposer la correspondance échangée avec les autorités rodriguaises sur la question. Il soutient avoir conseillé « verbalement » au Permanent Secretary, puis au Desk Officer, de « renvoyer la cargaison à Rodrigues ». Mais sans succès, a-t-il précisé. Le témoin a, par la suite, souligné que la cargaison qui « ne montrait aucun signe d’infection » a ensuite été envoyée à la ferme de Richelieu.

Le Dr Meenowa a également indiqué que les transporteurs de bétail doivent respecter les normes internationales et que les veterinary health certificates ne font aucune mention de l’origine des bêtes. À une question de la présidente du FFC, Shameema Hamuth-Laulloo, sur les stations de quarantaine dans des fermes privées, le Dr Meenowa a répliqué que ces centres de quarantaine sont en place depuis qu’il est en poste au ministère.

Propagation de la maladie

Le Dr B. Neerunjun, Divisional Veterinary Officer, a, pour sa part, indiqué que les employés du service vétérinaire visitaient régulièrement trois, voire quatre fermes par jour. Or, selon le Dr Dewan Sibartie, l’un des assesseurs, ces fonctionnaires n’auraient « même pas dû inspecter la moindre ferme », car cela aurait pu favoriser la propagation de la maladie.

Le Dr R. Ramjee, Senior Veterinary Officer et responsable du laboratoire d’analyses au ministère de l’Agro-industrie, a, quant à lui, abordé l’aspect des prélèvements effectués sur le bétail infecté. Il a précisé que les analyses ont été effectuées à partir de sang à température ambiante

 

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