Enquête de la MCIT sur le meurtre de Soopramanien Kistnen : l’ancien responsable du Safe City Control Room entendu

Vijay Kumar Dawon, policier à la retraite qui était responsable du Police Main Command Control Centre (PMCCC) en 2020, a été entendu ce vendredi par la Major Crime Investigation Team. Depuis mercredi, après de nouveaux éléments fournis par l'avocat Rama Valayden, cet ex-surintendant est le troisième policier interrogé dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Soopramanien Kistnen. L’ancien agent du Mouvement socialiste militant (MSM) avait été découvert mort, le corps partiellement carbonisé, dans un champ de canne à Telfair, Moka, le 18 octobre 2020, deux jours après le signalement de sa disparition.

Questionné sur les caméras Safe City de La Louise à Quatre-Bornes, Vijay Kumar Dawon a soutenu que les équipements étaient entrés en opération le 29 octobre 2020. Jeudi, le constable Abhiram, affecté à l'Information Room de la police, avait été interrogé. Il avait affirmé que les images des caméras de Palma, toujours à Quatre-Bornes, avaient été effacées par « overwriting ». Vijay Kumar Dawon, qui avait à l’époque sous sa responsabilité la Safe City Control Room au sein du PMCCC à Ébène, a confirmé que le système d’enregistrement des caméras Safe City permet un stockage des images pendant 30 jours, en précisant que ce stockage se fait sur un serveur du Government Online Centre.

Les enquêteurs ont aussi abordé avec Vijay Kumar Dawon des allégations de pressions qui auraient été exercées sur des policiers affectés au Control Room du PMCCC dans le but de permettre une manipulation des images enregistrées. Une thèse que l'ancien surintendant a rejetée catégoriquement.

Mercredi, après une déposition faite par Me Valayden, la MCIT avait procédé à l’interpellation de deux policiers en poste à l'Information Room de la police. Ces derniers avaient eu accès aux enregistrements de vidéosurveillance de la période du 16 au 18 octobre, durant laquelle Soopramanien Kistnen était porté disparu. Ces policiers ont tous deux affirmé qu’il est impossible pour un agent de l’Information Room de manipuler des images.

En décembre 2020, pendant les travaux de l’enquête judiciaire, Rama Valayden avait déjà fait état d'une manipulation des enregistrements des caméras Safe City. Selon l'avocat, sur certaines images, il manquait des informations comme la date et l’heure, qui auraient dû être affichées. Il a réitéré ses soupçons face aux enquêteurs de la MCIT cette semaine. Plusieurs personnes mentionnées par Me Valayden dans sa déposition devraient être convoquées à tour de rôle.