Énergies : onze firmes en lice pour fournir essence, diesel et huiles lourdes

Après un hiatus de 13 ans, la State Trading Corporation a effectué un appel d’offres international pour les besoins en produits pétroliers de Maurice. L’exercice a pris fin le lundi 29 avril. Le point.

À l’ouverture des soumissions dans l’après-midi du lundi 29 avril, la State Trading Corporation (STC), compagnie étatique et unique importatrice de produits pétroliers, a arrêté une liste de 11 compagnies internationales engagées dans ce business. L’exercice s’est déroulé en présence de représentants de certains soumissionnaires. De ces sociétés (voir liste ci-dessous), la STC serait appelée à choisir une.

Pourquoi s’en soucier ? Parce que cette société, qu’elle soit connue ou inconnue du grand public, sera appelée à fournir pas moins de 1,24 million de tonnes, incluant l’essence, le diesel, les huiles lourdes pour les centrales du Central Electricity Board et le Jet A1, fioul pour avions. Rien qu’en 2018, la facture pour des produits pétroliers raffinés a été de quelque Rs 32,1 milliards selon les données de Statistics Mauritius.

Pourquoi la STC a-t-elle effectué un tel appel d’offres alors que le pays s’approvisionne auprès de la Mangalore Refinery and Petrochemicals Limited depuis 2006 ? « Tout est une question de prix. La STC est à la recherche de prix plus compétitifs. Si dans le passé, Maurice a obtenu une ristourne de la raffinerie indienne, le prix a retrouvé son cours normal, » dit un proche du dossier.

Il va sans dire que les relations commerciales entre la STC et la MRPL, compagnie étatique indienne, et l’Aramco de l’Arabie saoudite – plus grand producteur de pétrole au monde – ont fait partie des questions venant des soumissionnaires éventuels ? Et la STC n’a pas divulgué ces détails. Dans un document en date du 19 avril sur son site, en réponse à ces interpellations, la STC a indiqué : « The contracts between STC and its suppliers are of confidential nature and thus, cannot be shared. »

Et l’Iran dans l’équation ? L’Inde a importé du pétrole de ce pays, État producteur croulant sous des sanctions des États-Unis de Donald Trump. Il y a eu des dérogations américaines, permettant à la Grande péninsule d’importer environ 24 millions de tonnes de pétrole brut d’Iran au cours des 12 mois se terminant au 31 mars 2019, a affirmé Times of India dans un article en date du 23 avril. Avec la fin des dérogations à partir de début mai, l’Inde se tournerait alors vers des sources alternatives.