Les cas de grossesse précoce ne cessent de croître. Or, être enceinte très jeune comporte de graves risques pour la future maman et son enfant. Cette semaine, une adolescente de 15 ans, habitant un village du Nord, a connu une fin tragique. Enceinte de quatre mois et demi, elle sera hospitalisée avant que son état ne se détériore. La jeune fille rendra l’âme au bout de six jours d’hospitalisation (voir texte ci-contre).
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Le cas suivant aurait pu finir de façon aussi dramatique. Le 14 janvier, une adolescente de 14 ans, enceinte de quatre mois, a dû faire face à des complications. Ressentant des douleurs à l’abdomen, Theresa (prénom modifié) a accouché d’un fœtus dans les toilettes de son domicile. Elle a passé trois jours à l’hôpital. Récit d’une mère et de sa fille qui ont cru vivre le pire.
L’adolescente est originaire d’un village du Nord. C’est chez elle que nous l’avons rencontrée en présence de Maryse (prénom modifié), sa mère. Celle-ci ne se doutait de rien. « Depuis le mois d’octobre, je savais que j’étais enceinte », dit l’adolescente. Cela faisait plusieurs années qu’elle connaissait le garçon avec lequel elle a eu des rapports intimes. « C’était un ami de la famille », ajoute Maryse. Il est âgé de 17 ans et réside dans un village de l’Ouest. L’adolescente souligne qu’elle était consentante au moment des faits.
« J’avais remarqué, à cette époque, que je n’avais plus mes règles. J’ai acheté un test de grossesse et cela s’est révélé positif », raconte Theresa. Pour l’adolescente, prise de panique, pas question d'informer sa mère. « J’avais peur », poursuit-elle. Les jours passant, elle n’osait toujours rien dire à ses proches.
« Son ventre était plat. J’étais loin de me douter de ce qu’elle me cachait », dit sa maman. Lors des résultats de fin d’année, Maryse dit avoir été surprise par les notes de sa fille, « elle qui avait de bons résultats avait cette fois si mal travaillé qu’elle devait redoubler ».
Paniquée
Theresa ne reprend pas le collège à la rentrée. « C’est le 14 janvier qu’elle devait retourner en classe » explique Maryse. À la veille même de sa rentrée, l’adolescente est prise de maux de ventre. « Le dimanche, je n’ai pas fermé l’œil de la nuit. J’ai été prise de douleurs atroces à l’abdomen. J’ai fait des allers et retours aux toilettes », relate l’adolescente qui ne comprend pas ce qui lui arrive. Une fois de plus, elle ne pipe mot à sa mère qui dort dans la chambre juste à côté.
Lundi vers 5 heures, Maryse se réveille. « Aux alentours de 6 h 30, j’ai entendu ma fille crier. Je me suis d’abord précipitée dans sa chambre, mais elle était dans les toilettes » se remémore Maryse. Elle entend pleurer et quand elle ouvre la porte, elle est loin de se douter de la suite.
« Il y avait du sang par terre. Ma fille était également en sang. J’étais paniquée. En pleurs, elle m’a tendu un fœtus. C’est à ce moment que j’ai appris sa grossesse », poursuit Maryse. Elle alerte le Samu. L’adolescente est conduite à l’hôpital SSRN, Pamplemousses où elle est admise immédiatement. « J’ai failli perdre ma fille », lâche la maman au bord des larmes.
La police et les officiers de la Child Development Unit (CDU) sont informés de son cas. Mais cet incident fait ressurgir des mauvais souvenirs chez Maryse. « En avril 2017, ma fille aînée de 26 ans est morte. Elle était dans la salle de bains lorsqu’elle a été prise d’un malaise. Elle s’était cogné la tête et en est morte », se souvient-elle avec peine.
Maryse se désole de la perte de ce petit être. « Si elle m’avait dit qu’elle était enceinte, nous aurions commencé les traitements appropriés pour que tout se passe bien ». Theresa a été hospitalisée pendant trois jours. « Heureusement que rien de plus grave ne lui est arrivé ».
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