En Cour suprême : la prison nie avoir violé les droits de Peroomal Veeren

La motion présentée par Peroomal Veeren a été appelée le lundi 5 mars 2018 devant le chef juge Kheshoe Parsad Matadeen. Le caïd, incarcéré à la prison de Melrose, réclame l’accès à certaines facilités. Selon ses dires, c’est l’engagement qu’aurait pris le commissaire des prisons en 2017.

Déposée le 19 février 2018, la motion de Peroomal Veeren a pour toile de fond des engagements qu’aurait pris le commissaire des prisons en octobre 2017 et qui, selon le détenu, n’ont pas été respectés. Ce que nie l’assistant surintendant des prisons (ASP) Praveen Bhogun dans un affidavit déposé en Cour le lundi 5 mars.

Le caïd, condamné à 34 ans de prison en 2010 pour trafic de drogue, soutient que le commissaire des prisons avait accepté de lui accorder plusieurs facilités durant son incarcération. Or, précise-t-il dans un affidavit, les autorités pénitentiaires n’ont pas respecté leurs promesses. Il déplore de ne pas pouvoir faire d’exercices au Day Care Centre.

Lundi, Me Karen Parson, State Attorney et représentant le commissaire des prisons, a déposé un contre-affidavit juré par l’ASP Praveen Bhogun. C’est en réponse aux allégations portées par Peroomal Veeren. L’affaire sera de nouveau appelée le 19 mars.

L’ASP Praveen Bhogun avance que le trafiquant a été surpris remettant un téléphone portable au détenu Gino Bageenauth le 30 mars 2017. Les deux prisonniers ont écopé de mesures disciplinaires et Peroomal Veeren aurait menacé un autre haut gradé de la prison par la suite.

Au vu de son comportement agressif, le trafiquant a été transféré à la Pirate Unit. L’ASP ajoute que le caïd jouit de toutes les facilités accordées aux prisonniers. Il a notamment été autorisé à faire ses prières pour les fêtes de Cavadee et de Maha Shivratri. Peroomal Veeren a retenu les services de Me Yousuf Mohamed, Senior Counsel et Me Pazhany Rangasamy, avoué.