Rani Balloo peut cesser de courir après ses conseils légaux pour relancer le Diabetes Parent Support Group (DPSG). La présidente de cette Organisation non gouvernementale (ONG) de soutien aux diabétiques vient de remporter une bataille ardue en Cour suprême qui aura duré deux ans contre un des anciens vice-présidents de l’association, Jacques Désiré Morel. Elle devra se tourner vers les bailleurs de fonds pour donner un nouveau départ à l’association.
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Jacques Désiré Morel a d’abord tenté de prendre le contrôle du DPSG en 2014. Puis, le 14 mai 2015, il a tenté d’évincer Rani Balloo à travers une assemblée générale dont la légalité a été contestée par le Registry of Associations. Il a cessé de payer le loyer du siège du DPSG, à la rue Ambrose, à Rose-Hill, et a retenu la clinique mobile qui devait toucher 10 000 jeunes dans dix régions de l’île. Rani Balloo a alors dû se tourner vers l’avoué Sunil Posooa pour obtenir gain de cause. Le 2 juin dernier, la juge Aruna Narain a fini par émettre un ordre en Chambre pour rejeter une énième injonction de Jacques Désiré Morel et de ses proches contre Rani Balloo. La juge a mis en avant des vices de procédure, comme le fait que la fille de Jacques Désiré Morel a juré un affidavit en tant que secrétaire de l’ONG alors qu’elle n’en était même pas membre, ce que le Registry of Associations avait souligné le 10 juillet 2015. Rani Balloo doit maintenant obtenir une saisie-revendication contre Jacques Désiré Morel afin qu’il lui restitue la clinique mobile, une Toyota Coaster achetée à travers un don de Rs 5 millions de l’Union européenne en 2011. Celle-ci gît dans un état délabré dans la cour du père de ce dernier, à Rose-Hill. Un huissier accompagné de policiers sont partis la récupérer il y a quelques jours mais des véhicules en mauvais état placés devant les ont empêchés de mener à bien leur mission. Lancée en 2006, le DPSG a mené plusieurs projets à terme sous la présidence de Rani Balloo. Entre autres, les Rs 5 millions obtenues de l’Union européenne en novembre 2011 ont servi à apporter des soins aux patients traités à l’insuline dans des poches de pauvretés et autres faubourgs à travers la clinique mobile. Des tests de dépistage du diabète de type 2, d’analyses d’hémoglobine, d’albumine et de créatine pour prévenir l’insuffisance rénale, et des examens des pieds ont aussi été menés. Des dépistages effectués par le DPSG avaient aussi révélé que 12 % des jeunes ont un taux de sucre sanguin supérieur à la normale. L’ong projetait d’ouvrir un centre d’éducation pour diabétiques. Une plainte à la police n’est pas à écarter dans la mesure où des quêtes auraient été effectués de manière illégale ces deux dernières années.
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