- La police lui reproche désormais un délit de « faux et usage de faux »
Yogida Sawmynaden a refusé de répondre aux questions du Central Criminal Investigation Department (CCID) lors de son audition « under warning » dans la matinée de vendredi. L’ancien ministre du Commerce était convoqué dans le cadre de l’enquête sur l’emploi fictif de Simla Kistnen au poste de Constituency Clerk. Il a argué que la charge provisoire présentée par la police n’était plus la même que lors de ses précédents interrogatoires et que par conséquent, il ne l’acceptait pas, avant de mettre fin à l’entretien. Le CCID va donc se tourner vers le bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) pour des conseils sur la marche à suivre. Yogida Sawmynaden sera alors informé de la suite de l’affaire.
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Le député de la circonscription n° 8 (Moka/Quartier-Militaire) était assisté de Me Raouf Gulbul pour cette nouvelle audition. Les enquêteurs l’ont informé qu’une accusation provisoire de « faux et usage de faux » pourrait être retenue contre lui au terme de l’interrogatoire. Or, initialement, Yogida Sawmynaden faisait l’objet d’une enquête pour une infraction présumée à la Prevention of Corruption Act.
Simla Kistnen, la veuve de l’agent politique Soopramanien Kistnen, avait porté plainte le 8 décembre 2020, après avoir appris de la Mauritius Revenue Authority (MRA) qu’elle avait été enregistrée en tant que Constituency Clerk du ministre du Commerce d’alors, à une époque où son mari était encore en vie. Elle a soutenu qu’elle n’avait jamais occupé ce poste ni touché la rémunération correspondante, soit un salaire mensuel de Rs 15 000 déclaré à la MRA. Le 18 octobre 2020, son époux, ancien agent du Mouvement socialiste militant dans la circonscription n° 8, avait été retrouvé mort, le corps partiellement carbonisé, dans un champ de canne à Telfair, dans la région de Moka.
Yogida Sawmynaden : « Nou pa vinn la ek dis partizan pou fer tamtam »
À sa sortie des Casernes centrales, Yogida Sawmynaden a fait une brève déclaration à la presse. Il a critiqué ceux qui se présentent au quartier général de la police accompagnés de « dis partizan pou fer tamtam ». Selon lui, il est venu pour répondre aux questions des enquêteurs. « Nou vini serin pou reponn, nou donn deklarasion. Seki banla demande nou reponn e nou les institision fer so travay », a-t-il conclu.
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