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Élection partielle au no 18 : positionnement des principaux partis politiques

Toute l’attention est braquée sur la circonscription no 18 (Belle-Rose/Quatre-Bornes) où se tiendra l’élection partielle.

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Si tous les partis de l’opposition se sont déjà positionnés pour aligner un candidat, en vue de récupérer le siège laissé vacant par Roshi Bhadain, le Muvman Liberater a enclenché une série de démarches afin de leur emboîter le pas.

Alliance MSM-ML : forcing du ML pour aligner un candidat

Ivan Collendavelloo.

Le Mouvement socialiste militant (MSM) a fait comprendre, à travers plusieurs de ses lieutenants, qu’il ne faisait pas grand cas de l’élection partielle au no 18. Son leader, Pravind Jugnauth, a déclaré, à l’issue d’une réunion du comité central du MSM la semaine dernière, que le parti se penchera sur le sujet dans d’autres réunions. « Nous ferons connaître notre décision par la suite », a-t-il dit.

Des collaborateurs du Premier ministre expliquent que la priorité reste la mise en œuvre des projets pour le développement du pays. « Nous ne devons pas nous laisser distraire par des facteurs externes », confie l’un d’eux. 

Un fort courant de pensée dans les rangs du gouvernement est d’avis que l’élection partielle ne devrait pas être le champ de bataille du gouvernement. « C’est un combat qui ne nous concerne pas. L’opposition s’est déjà positionnée. Qu’on la laisse s’entredéchirer », dit une source à l’hôtel du gouvernement.

Cet état d’esprit n’est pas partagé par le Muvman Liberater (ML), allié du MSM. Plusieurs lieutenants du ML étaient à l’œuvre la semaine dernière pour identifier un candidat à la prochaine partielle. Des proches de la direction du parti souhaiteraient aligner un candidat au profil différent de ceux  mentionnés jusqu’ici.

La stratégie discrète que souhaite adopter le ML va dans la même logique de son leader Ivan Collendavelloo. Ce dernier avait fait la déclaration suivante dans une interview accordée au Défi Plus le 3 juin dernier : « Il n’est pas question de ne pas présenter de candidat. Nous discuterons le moment venu si ce sera un candidat du MSM ou du ML. N’oublions pas qu’il y avait dans cette circonscription deux candidats du MSM. Les équilibres devront être rétablis. »

Cela résume parfaitement la situation politique actuelle, confie une source proche du Sun Trust. « C’est légitime pour le ML de vouloir se positionner si ses dirigeants veulent franchir un palier sur l’échiquier politique en termes de rapport de force. Le MSM pourrait toutefois jouer plus gros, car on n’aurait pas droit à l’erreur », avance un élu de la majorité gouvernementale.

Parti travailliste : la victoire, seule option possible

Arvin Boolell.

S’il y a une formation politique qui a laissé le plus de plumes aux dernières législatives de 2014, c’est bel et bien le Parti travailliste (PTr). Il a enregistré le plus mauvais score en termes de députés élus. De ce fait, cette élection partielle est perçue comme une aubaine par les dirigeants rouges, car cela leur permettrait de se réconcilier avec leur électorat. Persuadé d’avoir fait une remontée depuis décembre 2014 et voulant parallèlement surfer sur les affaires ayant secoué le gouvernement, le PTr a pris tout le monde de court en annonçant la candidature de l’ancien ministre des Affaires étrangères en cas d’élection partielle au no 18.

Les rouges, généralement réputés pour des décisions politiques de dernière heure, ont cette fois décidé de prendre les devants et rapidement. Patrick Assirvaden, président du parti, a déclaré que les rouges voulaient mettre toutes les chances de leur côté. « Les membres de  l’état-major, y compris Navin Ramgoolam, accorderont un soutien indéfectible à Arvin Boolell », a-t-il déclaré. Les rouges ne comptent pas se tromper de cible. « Roshi Bhadain est secondaire. Nous axerons notre campagne sur le fait qu’il faut sanctionner ce gouvernement impopulaire », a précisé Patrick Assirvaden.

Mouvement patriotique : le soutien de Kavi Ramano recherché

Kavi Ramano.

La partielle sera une grande première pour le Mouvement Patriotique (MP). Si ses dirigeants ont signifié leur intention d’aligner un candidat, ils comptent toutefois faire appel au soutien d’autres partis de l’opposition. Un membre de la direction confie qu’ils envisagent de solliciter le député indépendant de la circonscription no 18, Kavi Ramano.

Sollicité, Atma Bumma, secrétaire général du MP, indique que le parti aurait voulu que l’opposition aligne un candidat unique : « Nous avons encore un long chemin à parcourir avant l’élection. L’opposition peut encore trouver une entente. »

 

Reform Party : Roshi Bhadain fait cavalier seul

Roshi Bhadain.

C’est en faisant cavalier seul que le Reform Party ira en campagne en vue de récupérer le siège laissé vacant par Roshi Bhadain. Si le parti envisage de mener campagne contre la passation de pouvoir concernant le poste de Premier ministre ou contre le Metro Express, il devra aussi convaincre l’électorat que les dossiers, comme l’affaire BAI et la résiliation du contrat Betamax, ne relèvent pas de la responsabilité de l’ex-ministre des Services financiers. Le parti comptait, dans un premier temps, sur l’opposition pour soutenir sa candidature. Mais il s’est rendu à l’évidence qu’il ne pourra compter que sur sa propre force.

 

Mouvement militant mauricien : l’option Makhan demeure

Vijay Makhan.

Le Mouvement militant mauricien ne s’est pas encore prononcé sur le candidat qu’il compte aligner à l’élection partielle. Les deux noms évoqués parmi les mauves sont ceux de l’ancien diplomate Vijay Makhan et de Nita Jaddoo, fille de l’ancien président du parti et ancien ministre Ramduth Jaddoo.

Paul Bérenger affirme que Vijay Makhan reste un candidat valable. Mais d’autres sources au MMM disent que Nita Jaddoo aurait un meilleur profil. « Vijay Makhan conviendrait mieux à une élection générale et privilégier du sang neuf serait une bien meilleure option », estime un membre du BP.

 

Pmsd : les bleus en confiance

Kushal Lobine.

Persuadé d’être le parti le plus en vue du moment, le Parti mauricien social-démocrate veut profiter du feel-good factor qu’il dégage auprès de la population. C’est ce qu’indique un dirigeant des bleus. Il ajoute que Xavier-Luc Duval jouit d’une cote de popularité importante au no 18. « Nous ne pouvons donc pas rater un événement aussi important. » Les noms évoqués dans l’entourage de ce parti sont Kushal Lobine et Arline Koënig.

 

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