Élection de remplacement au No 18 : vers une partielle sans MSM ni ML

L'alliance gouvernementale ne compte pas s’engager dans l’élection partielle à Belle-Rose/ Quatre-Bornes. Un fort courant au sein du MSM est en faveur de la non-participation du parti et du Muvman Liberater (ML).

Cette option est  partagée au niveau de la direction, mais n’a pas encore été avalisée ni abordée par Pravind Jugnauth, Premier ministre et leader du MSM, au sein des instances du parti.

Pour ceux qui sont en faveur de la non-participation, le gouvernement a tout à gagner en se limitant à un rôle d’observateur. De plus, il n’est pas question de revivre le même scénario que décembre 2003 quand Rajesh Jeetah surclassa Prakash Maunthrooa, aujourd’hui Senior Adviser au PMO, à la partielle de Piton/Rivière-du-Rempart. Le MSM était au GM avec le MMM.

« Nous avions perdu ce siège avec le départ de Roshi Bhadain pour l’opposition. Malgré ce départ, nous avons encore une confortable majorité. Avoir un député de plus ne change en rien pour nous », dit-on au Sun Trust.

Un cadre du MSM confirme que « nous avons d’autres priorités que de perdre du temps dans une élection partielle ». Le gouvernement compte  45 députés contre 24 pour l’opposition. En ne participant pas à l’élection, le nombre demeurera le même.

Puis, participer à la partielle fera que les partis de l’opposition canaliseront leurs efforts pour battre le candidat MSM/ ML. Ce sera le candidat à abattre. Par contre, comme les partis de l’opposition se dirigent vers la partielle dans la division, sans ennemi commun, ils devront se battre entre eux pour pouvoir imposer leur candidat devant l’électorat. Avec comme conséquence probable que l’opposition sera désunie face au gouvernement après la partielle. Et cela joue bien en sa faveur.

Outre Roshi Bhadain, qui avait démissionné  le 23 juin  pour provoquer cette partielle, le PMSD sera de la partie avec Dhanesh Maraye, le PTr avec Arvin Boolell et le MMM avec Nita Juddoo. Seul le Mouvement Patriotique d’Alan Ganoo n’aligne personne, mais œuvre pour un candidat commun de l’opposition.