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Éducation : les filles poussées vers les sciences et la technologie

La conférence donne lieu à des échanges La conférence donne lieu à des échanges et des partages concernant l’éducation des filles africaines.

Maurice accueille, du 10 au 12 juillet, le forum du Centre international de l’Union africaine pour l’éducation des filles et des femmes en Afrique (UA/CIEFFA). L’atelier est organisé en collaboration avec le ministère de l’Éducation et a pour thème « Les stratégies pour la rétention des filles dans les systèmes éducatifs ».

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Maurice a plus d’une longueur d’avance sur les pays africains en matière d’éducation des filles. « On peut se féliciter d’un accès à l’éducation pour tous, où garçons et filles sont traités de la même manière  », a souligné la ministre de l’Éducation,  Leela Devi Dookun-Luchoomun, lors de la cérémonie d’ouverture du forum à l’hôtel Intercontinental, à Balaclava.

Mais là où le bât blesse, c’est dans les domaines scientifique et technologique. Cette problématique sera au centre des travaux du forum durant trois jours. « De nos jours, le développement est irrémédiablement lié à la technologie et à la science. De ce fait, nous avons besoin de plus de filles qui s’engagent dans ces voies, considérées à tort, comme la chasse gardée de la gent masculine », déplore Leela Devi Dookun Luchoomun. Elle fait ressortir que très peu de filles à Maurice optent pour l’ingénierie ou la recherche et se dit déterminée à renverser la tendance. 

Cette réticence des filles pour ces filières serait due à une fausse perception selon laquelle ce sont des domaines compliqués où il est difficile de réussir. « C’est totalement faux. Prenons l’exemple de notre présidente de la République. C’est une scientifique qui s’est aussi engagée dans l’entrepreneuriat. Elle excelle dans son domaine. » La ministre souligne également le manque d’engagement des filles dans la formation technique. « La formation technique va prendre une ampleur exceptionnelle et il ne faut pas que les filles mauriciennes passent à côté », insiste Leela Devi Dookun-Luchoomun.

Maurice est un très bel exemple pour l’Afrique avec quasiment 100 % des filles et des garçons qui terminent au moins le secondaire, a déclaré pour sa part le Dr Rita Bissoonauth, coordinatrice de UA/CIEFFA (voir hors- texte). Elle estime cependant que les pays membres de l’Union africaine ont « encore un long chemin à parcourir ».

Les objectifs du Forum

Intégrer les perspectives du genre en science, technologie, ingénierie et mathématiques (STEM)

Utiliser l’enseignement et la formation technique et professionnelle (EFTP) pour améliorer les compétences/habiletés des filles et des jeunes femmes dans certains secteurs d’emplois souvent considérés comme domaines de prédilection des hommes. Décrire les environnements d’enseignement et d’apprentissage sensibles au genre, dans l’enseignement supérieur.

Échanges

« Stratégies pour la rétention des filles et jeunes femmes dans les systèmes éducatifs africains. » C’est le thème du forum de l’UA/CIEFFA, organisé à l’hôtel Intercontinental à Balaclava du 10 au 12 juillet. Trois jours d’échange et de partage entre pédagogues, experts et autres partenaires de l’Éducation du continent africain.

Les résultats attendus

  • Élaboration des stratégies pour exploiter les développements scientifiques et technologiques actuels en vue d’améliorer l’enseignement et l’apprentissage des sujets STEM pour les filles et les jeunes femmes
  • Politiques sur l’EFTP en mettant l’accent sur l’attraction des filles et des femmes dans les secteurs dominés par les hommes dans l’EFTP
  • Identification des facteurs empêchant les femmes de participer pleinement à l’enseignement supérieur ainsi que la compréhension de la nature sexospécifique des structures et du caractère de l’environnement supérieur en Afrique
 

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