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Échangeur de Phœnix : Parfum de conflit d’intérêts autour du consortium Daewoo-Larsen & Toubro

La firme Larsen & Toubro a été présélectionnée par le Central Procurement Board pour le projet de l'échangeur de Phœnix. La firme Larsen & Toubro a été présélectionnée par le Central Procurement Board pour le projet de l'échangeur de Phœnix.

La firme Daewoo a épaulé les consultants coréens dans la phase de design de l'échangeur de Phœnix. Par la suite, elle s'associe à Larsen & Toubro pour participer à l'appel d'offres. Légalement, il n'y a pas de conflit d'intérêts, mais tout le monde n'est pas à l'aise avec cette situation.

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Le Metro Express n'est pas le seul gros chantier sur lequel on pourrait voir la firme indienne Larsen & Toubro œuvrer dans les mois à venir. Elle s'est aussi associée à la firme Daewoo pour participer à l'exercice d'appel d'offres pour le projet d'échangeur de Phœnix-Jumbo-Dowlut et du pont A1-M1 et fait partie des présélectionnés du Central Procurement Board (CPB). Sauf que les services de Daewoo avaient été retenus par les consultants de Korea Expressway Corporation (KEC) en marge de la préparation des documents d'appel d'offres y relatifs. Ce qui ressemble fort à une situation de conflit d'intérêts. Sauf qu'une technicité dans les règlements du procurement sauve le consortium.

Quand la Road Development Authority (RDA) retient les services de KEC comme consultant sur le projet d'échangeur et du pont reliant Coromandel et Sorèze, la firme coréenne se tourne vers plusieurs compagnies qui ont une connaissance du marché local pour l'épauler dans sa tâche. Parmi, Daewoo. Cette firme aurait fourni des informations à KEC concernant les différents frais sur le marché local. Puis vient l'étape de la pré-qualification pour le contrat de construction.

Dans le giron du CPB, la situation rend mal à l’aise

Daewoo s'associe à Larsen & Toubro, formant ainsi un consortium qui se positionne pour décrocher le contrat. Le consortium est retenu par le CPB dans une liste de 14 firmes, rendue publique le 23 mars. Mais c'est le consortium lui-même qui semble avoir des doutes sur sa situation : il écrit au CPB pour demander une confirmation qu'il n'est pas en conflit d'intérêts. Estimant que la question ne relève pas de ses compétences, le CPB pose la question au consultant coréen.

Les regulations de la Public Procurement Act donnent une indication sur la question de conflit d'intérêts des consultants : le paragraphe 73 stipule qu'une firme qui a « provide consulting services for the preparation or implementation of a project, and any of its affiliates, shall be disqualified from subsequently providing goods or works or services related to the initial assignment ».

KEC répond toutefois au CPB que Daewoo n'a participé ni au design, ni à l'élaboration de l'aspect technique. Les indications fournies par Daewoo sur les frais en vigueur sur le marché local ne constitueraient donc pas un cas de conflit d'intérêts. Si le fait que le consortium Daewoo/Larsen & Toubro figure parmi les présélectionnés est « legally in order », dans le giron du CPB, la situation rend mal à l'aise.

Nous n'avons pu joindre Madhukar Baguant, le président du CPB, pour une explication et le consortium Daewoo/Larsen & Toubro n'a pas répondu à notre requête pour un commentaire par courriel. Claude Wong So, président de la RDA, nous a déclaré : « Je ne suis pas au courant de la demande de clarification du consortium, mais je laisse au CPB le soin de donner son avis ».

Le président de la RDA précise aussi que les partenaires officiels de KEC pour le projet est Cheil Engineering et Kyong Dong Engineering, deux firmes coréennes, et ajoute : « On en est encore à la présélection, on ne sait pas encore qui va décrocher le contrat ».

 

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