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Droits humains à Maurice ces dix dernières années: le gouvernement fait son bilan

La construction de la prison de Melrose fait partie d’un plan d’action de dix ans.
Le bureau du Premier ministre a publié un rapport sur le suivi des mesures prises dans le cadre de la convention des Nations unies sur les droits politiques et civils dans le pays et dont Maurice est signataire. Ce rapport, qui couvre la période 2005-15, dresse un bilan. Il a été déposé au Parlement, le mercredi 20 juillet.

Égalité des genres et protection des femmes

Le bureau du Premier ministre rappelle que, selon l’Employment Rights Act, les hommes et les femmes se retrouvent sur un pied d’égalité en matière de travail conformément au principe de « work of equal value ». Il cite aussi les mesures prises en faveur des femmes au travail, comme l’extension du nombre de jours de congé de maternité. Sur le plan politique, des amendements avaient été apportés à la New Local Government Act pour assurer une meilleure représentativité féminine dans les collectivités locales. Dans un registre assez similaire, le Criminal Code avait été amendé en 2012 pour permettre l’avortement dans certains cas.

Torture et punitions corporelles

Le gouvernement mauricien condamne la torture sous toutes ses formes. D’où une dénonciation de l’utilisation de la base militaire de Diego Garcia qui « fait partie du territoire mauricien » comme un  territoire de passage pour certaines personnes qui ont été torturées après les attentats du 11 septembre. Selon les chiffres du rapport, 337 plaintes pour brutalité en cellule policière ont été reçues en 2014 et en 2015. De même, les punitions corporelles sur les enfants en milieu scolaire sont interdites. Le bureau du Premier ministre rappelle ainsi qu’un Children’s Bill est en préparation pour mieux protéger les droits des enfants.

Traitement des prisonniers

Le bureau du Premier ministre énumère les conditions de vie et les droits octroyés aux détenus, dont l’accès à la nourriture, aux soins, à l’éducation ou encore aux loisirs. Pour couper court au problème de surpopulation dans le milieu carcéral, un plan d’action de dix ans a été mis à exécution. Ce qui a mené à la construction de la prison de Melrose.

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L’esclavage

L’article 6 de la Constitution interdit l’esclavage et le travail forcé à Maurice. L’Employment Rights Act fait provision pour empêcher les cas de travail forcé et pour protéger les droits des travailleurs. Selon les chiffres disponibles dans le rapport, entre 2009 et 2015, 66 cas de trafic humain ont été rapportés aux autorités, dont 15 pour l’année 2015.

Détention arbitraire

Les législations mauriciennes prévoient un certain nombre de garde-fous eu égard à la détention des citoyens. L’article 5 de la Constitution rappelle que personne ne peut se voir injustement nier le droit à la liberté. Le rapport rappelle aussi les efforts des autorités pour améliorer les conditions de détention en cellule policière.

Liberté de religion et d’expression

Dans le but de garantir la liberté de religion, des subsides sont octroyés annuellement aux différentes religions du pays. Ceci, afin d’aider les religieux et de permettre d’entretenir les lieux de culte. De plus, différents centres culturels ont été mis sur pied. L’article 12 de la Constitution garantit la liberté d’expression. Le dernier discours-programme fait, pour sa part, provision pour une Freedom of Information Act.

Archipel des Chagos

Dans le cadre du principe d’auto-détermination des peuples, le gouvernement mauricien réitère la souveraineté de la République sur l’archipel des  Chagos et explique que le Royaume-Uni a « illégalement » excisé l’archipel du territoire mauricien.
 

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