Drogue saisie à la prison de Beau-Bassin : un gardien écope de 18 mois de prison

Le verdict a été prononcé cinq ans après les faits. Un gardien de 35 ans a écopé de 18 mois de prison, en cour intermédiaire. Il a été jugé coupable de délit de drogue. Lors de son interpellation à la prison de Beau-Bassin, il était en possession d’héroïne, de cannabis et de Tramadol. L’accusé a donné avis d’appel.

Le gardien, domicilié à Flacq, avait plaidé coupable sous trois accusations de trafic de drogue devant la cour intermédiaire, notamment « possession of heroin for the purpose of delivering », « possession of cannabis for the purpose of delivering » et « possession of dangerous drug, ‘Tramadol’, for the purpose of delivering ». L’accusé s’est vu infliger 18 mois de prison et une amende de Rs 100 000 sous la première accusation. Il a d’autre part été condamné à 18 mois de prison et 12 mois de prison sous les deuxième et troisième accusations. La sentence a été prononcée par la magistrate Darshana Gayan. Il purgera les peines concurremment. Le gardien a donné avis d’appel.

Lors de son interpellation, le 18 mai 2014, à la prison de Beau-Bassin, l’accusé avait en sa possession 0,29 gramme d’héroïne, 17,97 grammes de cannabis et sept capsules de Tramadol. La valeur de la drogue est estimée à Rs 17 250.

Dans ses dépositions à la police, l’accusé a fait des aveux. Toutefois, il n’avait pas donné des détails sur les circonstances dans cette affaire. Lors de son témoignage, le gardien a présenté des excuses et expliqué sa situation et ses engagements familiaux. Il a ajouté qu’il est tombé malade suite à cette affaire et qu’il souffre de stress et de dépression depuis. Il dit ne pas pouvoir dormir.

Dépressif

Le Dr Taroonsing Ramkoosalsing, psychiatre, avait été appelé comme témoin de la défense. Il a affirmé que l’accusé souffre de « reactive depression with anxiety needing medication » et qu’il est sous antidépresseurs. Selon le médecin, le souci majeur de l’accusé est d’être détenu à la prison de Beau-Bassin, car il craint pour sa sécurité. Étant donné qu’il y travaillait en tant que gardien.

Dans son verdict, la magistrate a souligné la gravité des délits. De plus, l’accusé, étant gardien de prison, a introduit ces drogues en toute connaissance de cause à l’intérieur du centre pénitentiaire. D’autre part, la façon dont les colis de drogue étaient empaquetés démontre que cela a été fait dans le but d’être maniés et livrés facilement.

La magistrate devait aussi faire ressortir que l’accusé a partiellement coopéré avec la police, car il a refusé de l’aider lors de l’enquête pour identifier le fournisseur et les destinataires de ces drogues.
La cour a considéré le casier vierge du gardien et la valeur des drogues qui n’est pas conséquente. De plus, aucune drogue n’a été retrouvée au domicile de l’accusé. La cour a noté que cette affaire aura un effet ‘adverse’ sur l’emploi et l’avenir de l’accusé. Ce dernier a déjà passé neuf jours en détention dans le cadre de cette affaire.