Pendant que nos gouvernants se querellent sur la présence ou pas de la drogue dans nos établissements scolaires, le sintetik apporte chaque jour son lot de victimes.
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Essayer de balayer le problème sous le tapis en affirmant que « la situation n’est pas alarmante », comme l’a déclaré récemment le ministre de la Santé, Anil Gayan, lors de son audition devant la commission d’enquête sur la drogue, n’est manifestement pas la bonne posture à adopter.
Quand on a une dizaine de gosses admis à l’hôpital psychiatrique Brown-Séquard en quelques mois, après avoir consommé de la drogue de synthèse, on peut raisonnablement parler de fléau.
Quand on a deux enseignants arrêtés par la police en l’espace de deux semaines pour des affaires liés à la drogue, on peut parler d’un sérieux problème. Après celui qui a emmené des élèves à fumer du cannabis, on a eu cette semaine ce prof de 26 ans qui s’est fait prendre en train de vendre de l’héroïne à Trèfles. Et que dire de ce collégien chez qui l’on a trouvé un mini-laboratoire de préparation de drogue de synthèse, il y a quelques jours de cela ?
Quand on est arrivé à une situation où les adolescents peuvent se procurer sans aucun gène de la drogue, qu’elle soit douce, dure ou synthétique, on ne peut plus prétendre que le souci est mineur. Voilà où l’on en est. La situation est bel et bien alarmante. Elle est même totalement pourrie, car les derniers remparts que constituaient les murs d’école sont tombés. Quelle solution face à ce fléau qui désarme police et les travailleurs sociaux ? Comment peut-on empêcher un ado ou un jeune adulte de vouloir goûter à l’interdit ? Des questions auxquelles très peu de gouvernements ont pu répondre efficacement.
Certains diront que la solution se trouve dans la dépénalisation du gandia. Passer du sintetik au natirel. Si beaucoup sont pour la dépénalisation, parce que « in », ça fait branché, la solution ne se trouve certainement pas de ce côté-là.
Quoi qu’il en soit, l’immobilisme actuel ne peut en aucun cas être une option. Une politique générale claire, cohérente et applicable doit être définie. C’est devenu une question de sécurité nationale.
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