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Drame de GRSE : les rescapés maintiennent qu’ils n’ont reçu aucune consigne

Deux des rescapés du drame, survenu à Grande-Rivière-Sud-Est le 8 juin, sont catégoriques : à aucun moment ils n’ont reçu de consignes de sécurité alors qu’ils montaient dans le bateau qui a chaviré, causant la mort de quatre personnes. C’est ce qui ressort des travaux de l’enquête judiciaire instituée sur cette affaire au tribunal de Flacq.

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Deux policiers Girishnathsingh Permessur et Kamleshsing Beeharry, rescapés du drame de Grande-Rivière-Sud-Est, ont témoigné, le lundi 29 août, dans le cadre de l’enquête judiciaire instituée sur ce naufrage. Ils maintiennent n’avoir reçu aucune consigne indiquant de porter un gilet de sauvetage et le skipper ne les aurait pas informés des mesures de sécurité à prendre à bord.

Le constable Kamleshsing Beeharry précise que des officiers de la National Coast Guard étaient présents alors qu’ils embarquaient. Ces derniers n’auraient rien dit non plus. Les deux rescapés soutiennent qu’ils font de fréquentes sorties entre collègues. « À aucun moment, nous n’avons causé le déséquilibre de l’embarcation. »

« Aucun trou dans la coque »

Selon Girishnathsingh Permessur, le drame s’est produit en une fraction de seconde. « J’ai été projeté à l’eau. Quand je suis remonté à la surface, j’ai aperçu mes camarades dans l’eau. Le bateau avait chaviré. J’ai tout fait pour secourir mes collègues, mais je n’ai pas regardé sous l’embarcation pour voir si des gens y étaient bloqués. C’est après que j’ai aperçu des corps remontant à la surface. »

Kamleshsing Beeharry soutient, pour sa part, que c’est à la suite d’une manœuvre du skipper que l’embarcation a chaviré. « Kan skipper la inn fer so manev tourne, bato-la inn savire. Monn trouv li pe trap sa handle-la (manette du moteur ; NdlR) kan bato-la inn vire… La mer était calme quand nous sommes allés sur l’île-aux-Cerfs. Le temps était pluvieux au retour. »

Mahadeo Ramchurn, Assistant Examiner à la Tourism Authority, a également déposé lors de la séance. C’est lui qui a examiné le bateau après le drame.

« Il n’y avait aucun trou dans la coque qui aurait pu causer ce chavirement. Ce bateau n’est pas autorisé à naviguer hors lagon et peut embarquer 18 personnes au maximum. » Il a aussi énuméré les responsabilités qui incombent à un skipper.

Deux officiers du Forensic Science Laboratory ont témoigné. Un rapport toxicologique, produit par l’un d’eux en Cour, indique que la victime Chetalsing Mungur avait 168 mg d’alcool dans le sang au moment du drame.

Les policières Veerasamy, Shamloll, Gopaul et Saulick-Sauba, d’autres rescapées du drame, témoigneront, quant à elles, le 29 septembre. Leur avocat, Me Viren Ramchurn, a demandé qu’elles donnent leurs versions des faits après leur rendez-vous avec leur psychologue.

 

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