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Dr Vikash Tatayah: «Les chauves-souris sont vitaux pour l’écosystème»

Le scientifique, Dr Vikash Tatayah, soutient qu’il faut installer des filets afin de protéger les fruits. Le scientifique, Dr Vikash Tatayah, soutient qu’il faut installer des filets afin de protéger les fruits.

À Maurice, ils sont plusieurs qui possèdent un arbre fruitier ou un verger. Les chauves-souris endommagent leurs cultures. Ainsi se prononcent-ils pour l’abattage de ces mammifères volants alors que la Mauritian Wildlife Foundation s’y oppose.

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Cette année, le ministère de l’Agro-industrie compte à nouveau mener une étude avant d’abattre des chauves-souris. « Ce n’est qu’après cette étude qu’on décidera de procéder ou non à l’abattage des chauves-souris. On ne veut pas que l’exportation des fruits dégringole à cause de ces mammifères », indique notre source.

L’abattage des chauves-souris a débuté en 2015. Le gouvernement voulait réduire la population de ces mammifères dans le pays, estimant qu’elles sont responsables des pertes dans les vergers. « L’abattage aidera à réduire les dommages causés aux récoltes de mangues, de litchis et d’autres fruits tropicaux dans les vergers. Cette décision avait pour objectif d’augmenter les revenus des producteurs de fruits », souligne notre source.

L’abattage de l’année dernière avait débuté vers la mi-octobre pour prendre fin trois semaines plus tard en attendant les résultats escomptés. En 2013, selon le ministère de l’Agro-industrie, le nombre de chauves-souris se chiffrait à 90 000. L’objectif était de réduire le nombre de ces mammifères. Au total,
30 938 ont été abattus.

Pour sa part, Kreepalloo Sunghoon, secrétaire de la Small Planters Association (SPA), soutient qu’il faut abattre ces chauves-souris. « L’année dernière, 85 % des litchis, 60 % des mangues et 90 % des longanes ont été affectés par ces mammifères. Le gouvernement doit continuer avec l’exercice d’abattage cette année, mais avec des conditions bien définies. »

Le secrétaire de la SPA affirme aussi qu’en 2015, plusieurs personnes n’étaient pas satisfaites de la façon de procéder des autorités. « Quand le gouvernement avait proposé l’abattage des chauves-souris, plusieurs personnes avaient déjà leurs cultures d’arbres fruitiers endommagées. Les pertes étaient estimées à Rs 200 millions. »

Kreepalloo Sunghoon affirme que la SPA n’est pas contre les chauves-souris. « Leur place est dans les forêts. Quand ils sont dans des vergers, les chauves-souris deviennent une nuisance. Une personne ne peut pas investir Rs 400 000 dans son verger pour faire des pertes par la suite. »

Importants pollinisateurs

La Mauritian Wildlife Foundation (MWF) est contre l’abattage des chauves-souris. Le Dr Vikash Tatayah, Scientist et Conservation Director, explique que ces mammifères sont d’importants pollinisateurs auprès des espèces endémiques du pays. « Ce sont les chauves-souris qui protègent les forêts et des graines. Ils sont indispensables pour notre écosystème. » Il affirme que la MWF a réalisé une étude l’année dernière, démontrant que ce sont 22 à 24 % des fruits qui ont été endommagés par les chauves-souris. « Certains arbres fruitiers ont été ravagés par les chauves-souris, n’ayant pas été récoltés à temps. Il faut cueillir les fruits suffisamment tôt. » 

Le scientifique soutient qu’il faut installer des filets afin de protéger les fruits. « Même des oiseaux font des dégâts dans des vergers. L’abattage des chauves-souris n’est pas la solution. » Et de souligner que la MWF avançait que le pays comptait 50 000 chauves-souris l’année dernière alors que le ministère de l’Agro-industrie précisait qu’il y avait 90 000.

« Le ministère de tutelle a tué 30 938 chauves-souris l’année précédente. Outre l’abattage, ces mammifères ont subi une électrocution controversée. On estime qu’environ 5 000 autres sont morts. De facto, sa population a connu une baisse sévère », indique le Dr Vikash Tatayah.

Manque d’effectif à la Police de l’Environnement

La Police de l’Environnement fait face à un sévère manque d’effectif et d’équipement, surtout de ‘smoke meters’ destinés à détecter des véhicules fumigènes. À ce jour, l’unité spécialisée se compose d’une dizaine d’éléments répartis dans les quatre coins du pays.
Faute d’effectifs, des éléments de la force régulière sont bien souvent appelés en renfort lors de descentes sur le terrain. Une source confie que le ministère de l’Environnement travaille sur le dossier et que des développements sont en passe de voir le jour.

Sacs en plastique ‘roll-on’ : 43 contraventions enregistrées depuis janvier

La police multiplie les saisies en ce qui concerne l’utilisation de sacs en plastique transparents de type ‘roll-on’. Ce qui est interdit dans le pays depuis le 1er janvier 2016.  À ce jour, 43 contraventions ont été recensées. Une source policière confie que ce sont principalement les commerçants qui utilisent ce type de sac. Et cela au lieu d’avoir recours aux sacs biodégradables en tissu. La police multiplie les descentes à travers le pays en vue de faire respecter la loi.

 

Le département des prisons et la BA Protocole d’accord signé pour l’embellissent des plages publiques

En ligne avec le concept ‘Pay Back Mauritius’, des détenus se sont engagés à embellir diverses plages du pays. Un protocole d’accord a récemment été signé entre le département des prisons et la Beach Authority en vue d’enrichir la plage de Belle-Mare, l’une des plages les plus fréquentées du pays.

La tâche des prisonniers consiste à peindre les rambardes en bois, réparer les toilettes cassées en se livrant aux travaux de plomberie et maçonnerie, et rénover les poubelles au moyen de fils métalliques. Ils auront un mois pour compléter les travaux qui ont démarré, il y a une semaine.
Les travaux d’embellissement se déroulent sous l’œil vigilant des officiers de la Correctional and Emergency Response Team (CERT) et de quelques responsables du département ‘Works and Industries’ de la prison. Vinod Appadoo, Commissaire des prisons, avance que cette démarche vise à favoriser la réhabilitation des prisonniers. Ces derniers, qui travaillent du lundi au vendredi, sont rémunérés Rs 25 quotidiennement par la Beach Authority (BA).

« À la prison, il y a d’excellents artisans qui ont suffisamment de temps à tuer. Nous sommes ouverts à toute signature d’accord entourant l’embellissement et la rénovation des lieux publics, tels les plages, jardins d’enfants et autres espaces verts du pays. Il suffit de nous donner les matériaux voulus et nous donnerons une seconde vie aux lieux publics en décrépitude », fait valoir Vinod Appadoo.
L’embellissement des lieux publics a vu le jour l’année dernière sous Jean Bruneau, ancien Commissaire des Prisons. Outre la plantation de 400 plants dans l’enceinte des divers centres pénitentiaires, les détenus ont réhabilité la plage publique de La Prairie et ont participé à la mise en terre d’une quinzaine d’arbres à La Citadelle.

 

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