Dr Amal Bholah: «Il faut développer le secteur de la santé intelligente»

Le Dr Amal Bholah est un médecin de 28 ans qui se consacre aussi au développement d’applications mobiles liées à la santé. Parmi : Doctor Assistant, une appli qui compte plus de 3 000 utilisateurs dans le monde. Amal Bholah envisage de lancer, en mai, un projet de Smart Health qui s’étendra sur le plan local et international. Ses deux passions : la médecine et l’informatique. En 2012, soit après cinq ans d’études en médecine au SSR Medical College, le Dr Amal Bholah fait son internat à l’hôpital Victoria, Candos. Le jeune Curepipien commence à pratiquer aux soins intensifs de la Fortis Clinique Darné en 2014. « J’ai toujours été fasciné par les sciences. Pour moi, la médecine est un moyen de venir en aide aux gens», confie le Dr Amal Bholah. Il est également un passionné de l’informatique et de la technologie. Il allie ses deux passions afin d’améliorer la vie de ses patients et de faciliter le travail des médecins ainsi que des institutions médicales. Pour ce faire, le jeune docteur s’associe à son ami le Dr Kemley Beharee. Les deux hommes montent leur entreprise : Amakemb. Ils élaborent le projet Smart Health qui consiste à mettre en œuvre des applications mobiles destinées à faciliter les procédures et services dans le secteur de la santé. Ils développent donc une première application mobile : Medical Toolbox. Elle présente les différents outils qui simplifient le quotidien des médecins. En 2014, le Dr Amal Bholah ne tarde pas à proposer une nouvelle idée. Il se penche sur l’élaboration de l’application mobile Docteur Assistant, Free Electronic Medical Records. Lancée en mars 2014, cette application mobile gratuite a pour but de diminuer l’usage du papier dans la pratique de la médecine. À ce jour, elle est utilisée par 3 000 professionnels à travers le monde. Neuf mois plus tard, l’application figure dans le World Health Organisation (WHO) Compendium of Innovative Health Technologies. Ce rapport annuel liste les technologies innovantes en matière de santé. « Il était nécessaire que la WHO étudie l’application et confirme qu’elle est utile et qu’elle ne comporte aucun danger », explique le Dr Amal Bholah. Au cours de la même année, le jeune médecin décroche une bourse d’études en Global eHealth de l’université d’Édimbourg, à travers la Commonwealth Distance Learning Scholarship. L’année suivante, le Dr Amal Bholah mène un sondage sur le marché local afin de mieux connaître les besoins des médecins en vue d’améliorer les options disponibles sur l’application. Toujours en 2015, cet ancien étudiant au collège Saint-Joseph écrit un papier académique intitulé Mauritius eHealth — Trust in the healthcare revolution. Le document est remis à l’International Telecommunications Union (ITU). « Vu que j’étais le seul participant âgé de moins de 30 ans, l’ITU m’a attribué le Young Author Recognition Award », fait valoir le jeune homme. Il participe aussi à la compétition Turbine Business Idea, organisée par le groupe ENL. Il rafle le troisième prix grâce à son projet Smart Health. En parallèle, le Dr Amal Bholah se concentre sur la conception d’une carte d’accès permettant aux patients de se connecter à l’application Doctor Assistant. « J’ai soumis le prototype aux US Department of States dans le cadre de la Global Innovation through Science and Technology (GIST) Competition. Le projet a été revu et l’ambassade des États-Unis à Maurice m’a invité à participer au Global Entrepreneurship Summit au Kenya. Là-bas, j’ai eu l’occasion d’assister à l’intervention du président américain Barack Obama », confie cet amoureux de la lecture et du football. D’ailleurs, la carte d’accès du Dr Amal Bholah sera lancée cette année. Doctor Assistant figure depuis peu sur la première page de WHO Compendium of Innovative Health Technologies, comprenant 127 technologies de 36 pays.  En mai, Smart Health sera accessible à toutes les parties prenantes du secteur médical. Le Dr Amal Bholah est aussi invité à se rendre en Ouganda, en juillet, dans le cadre de la Global Health Academy pour étudier la possibilité de mettre en œuvre Smart Health. Il complète sa maîtrise Global eHealth l’an prochain.